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La vie de pôle emploi ou la fusion racontée par deux agents anpe et assedic.

Hommages à Claire Villiers

 

Parmi les très nombreux hommages à Claire Villiers ...

Décès de Claire Villiers, cofondatrice du mouvement de chômeurs AC!

La cofondatrice d'"AC! Agir ensemble contre le chômage", Claire Villiers, ancienne vice-présidente du conseil régional d'Ile-de-France (2004-2010), est décédée vendredi d'un cancer à 59 ans, selon des communiqués diffusés par AC!, Solidaires et le SNU-FSU de Pôle emploi.

Sa disparition intervient à la veille de la manifestation nationale annuelle contre le chômage et la précarité organisée par les quatre organisations de chômeurs (AC!, MNCP, Apeis, CGT Chômeurs).

Entrée à l'ANPE en 1975, où elle fut militante de la CFDT, puis du SNU, Claire Villiers a "marqué l'histoire du mouvement social en étant plus particulièrement une des fondatrices et animatrices du mouvement des chômeurs" de la fin des années 1990 et en oeuvrant à la création d'AC!, a rappelé le SNU.

Elle s'était ensuite engagée en politique en se présentant aux élections régionales en Ile-de-France en 2004 sur la liste Gauche Populaire et Citoyenne. Elue dans les Hauts-de-Seine, elle était devenue vice-présidente de la région chargée de la démocratie sociale jusqu'en 2010.

Claire Villiers avait aussi participé à la campagne de la gauche antilibérale contre le Traité constitutionnel européen en 2005 et soutenu la candidature de José Bové à l'élection présidentielle de 2007, devenant l'une de ses porte-parole de campagne.

Le SNU de Pôle emploi a évoqué "une perte immense" et salué sa "soif insatiable de justice sociale", soulignant entre autres ses "profondes convictions féministes et internationalistes".

Saluant "une femme de conviction et de combat" ayant notamment une "capacité d'anticipation des problématiques nouvelles", Solidaires a observé entre autres qu'elle "a combattu sur tous les fronts, sociaux, féministes et politiques" et que "son apport au sein de la Fondation Copernic fut essentiel".

"La lutte contre le chômage, la résistance à la précarisation, le mouvement AC!, le syndicalisme de lutte, la critique concrète du libéralisme lui doivent beaucoup", a estimé l'association AC!, témoignant notamment de son "engagement sincère" et de "sa recherche du consensus le plus haut".

Dans les partis de gauche, le secrétaire national du PCF Pierre Laurent a assuré dans un communiqué que ce décès le peinait "profondément", saluant une "militante infatigable" qui a "toujours cherché à donner la parole aux plus humbles et à conforter leurs droits" notamment à la vice-présidence de région.

Pour le PS, le secrétaire national à l'emploi, Alain Vidalies, a souligné que "Claire Villiers était de tous les combats contre les injustices et inégalités et de toutes les luttes pour garantir de véritables droits aux chômeurs et aux salariés" et assuré que "ses engagements sont les nôtres".

Le NPA a rendu hommage au "dévouement total à la cause des salariés, des chômeurs ou des immigrés" de cette militante, jugeant qu'"elle restera un exemple de générosité, de simplicité et de courage".



  Hommage de la Fondation Copernic

.Claire Villiers est morte le vendredi matin 3 décembre 2010. Elle avait un cancer depuis 15 ans, qui a fini par prendre sa vie malgré toute la rage qu'elle a mis à le tenir à distance, en continuant ses combats, en affirmant ses convictions, alors que l'ombre de la maladie s'étendait sur elle. Elle nous a tant appris. Extrait de l'hommage rendu par la Fondation Copernic dont elle était membre depuis sa création en 1998.

Claire vivait au quotidien son engagement contre l'injustice sociale et contre ce capitalisme financier qui écrase nos vies. Elle le vivait dans ses relations avec les autres, dans ses choix personnels et politiques.

 

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Elle était une de ces militantes de la JOC, qui a très vite décidé de prolonger son engagement chrétien en s'inscrivant dans le syndicalisme militant à la gauche de la CFDT. Elle a été l'une des figures essentielles de l'opposition à la ligne de cogestion de ce syndicat, qu'elle quitta avec d'autres pour militer au SNU.

Elle est entrée à l'ANPE en 1975 et ne cessait d'expliquer combien le chômage déstructurait les individus et pulvérisait leur rapport au monde. Elle fut co-fondatrice d' AC! (Agir contre le Chômage) et très impliquée dans le mouvement des chômeurs et précaires de la fin des années 1990.
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 Estimant nécessaire de faire le lien entre son engagement dans le mouvement social et la construction d'une alternative politique au libéralisme, elle a été tête de liste de la Gauche Alternative et Citoyenne aux élections régionales d'Ile de France en 2004. Elue conseillère régionale dans les Hauts-de-Seine, elle était devenue vice-présidente de la région chargée de la démocratie sociale jusqu'en 2010. Plus que tout, elle aurait voulu continuer de combattre concrètement et localement les discriminations, de soutenir les associations de jeunes, de femmes, de luttes pour les droits, qui étaient pour elle l'expression vivante de la démocratie.
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Elle considérait comme essentiel cet espace de pensée, cette passerelle entre le mouvement social et la gauche de transformation qu'est la Fondation Copernic dont elle a été Co-Présidente jusqu'en 2004. Elle a d'ailleurs activement participé à la campagne de la gauche antilibérale contre le Traité constitutionnel en 2005, avec la Fondation Copernic, puis a soutenu la candidature de José Bové à l'élection présidentielle de 2007, devenant l'une de ses porte-parole de campagne.  
 

Mais toute cette cohérence personnelle entre ses idées, sa vie et ses combats, ne suffirait pas vraiment à expliquer ce que nous avons perdu en perdant Claire, son exceptionnelle imagination politique, son éternel sourire, sa bienveillance paisible, son souci absolu de l'autre, bien plus que d'elle-même.
 

Nous sommes aux côtés de sa famille et de ses proches, dont nous partageons l'infinie tristesse.

  

La Fondation Copernic

http://www.fondation-copernic.org/

 

COMMUNIQUÉ DU NPA. HOMMAGE À CLAIRE VILLIERS.

Le NPA tient à saluer la mémoire de Claire Villiers décédée ce matin des suites d'une longue maladie.

Militante syndicale, associative et politique, elle a toujours été, dans toutes ses fonctions, d'un dévouement total à la cause des salariés, des chômeurs ou des immigrés.

Employée de l'ANPE, elle a milité pour le développement d'un syndicalisme combatif avec la gauche CFDT puis à la FSU.

Claire Villiers a participé à la création de l'association « Agir ensemble contre le chômage » dont elle devint la porte-parole.

Militante féministe et internationaliste, elle restera un exemple de générosité, de simplicité et de courage.

Le NPA ne l'oubliera pas.

Le 3 décembre 2010.

 

Communiqué SOLIDAIRES


Claire Villiers est décédée ce matin après plusieurs années de lutte contre le cancer. Elle a combattu sur tous les fronts, sociaux, féministes, et politiques. 

Militante syndicale dans l’opposition CFDT qu’elle quitta début 2000 pour créer le syndicat SNU-ANPE, elle oeuvra sans relâche pour un syndicalisme de transformation sociale. Elle joua un rôle moteur dans la création d’Agir ensemble contre le chômage et dans les grandes mobilisations des chômeurs des années 1990. Elle prolongea ses combats en s’engageant politiquement dans le mouvement Convergence citoyenne et en prenant des responsabilités à la région IDF. Son apport au sein de la Fondation Copernic fut essentiel. 

Par sa capacité de réflexion, d’anticipation des problématiques nouvelles, elle donnait à l’action un sens profond tirant toujours vers le haut l’engagement militant. 

Détermination, humanité, pudeur, humour, sont les mots qui nous viennent à l’esprit en pensant à Claire. 

En mémoire de tes combats, Claire, on ne lâchera rien.

 


Communiqué AC/

 

Beaucoup d’entre nous ont rencontré Claire durant les mobilisations contre le chômage et les précarités menées par AC !, en lien avec d’autres mouvements de luttes, associations des « sans », d’autres ou des syndicats. S’il avait fallu détailler les qualités humaines et politiques de notre
camarade, de notre sœur, on n’aurait pas su par où commencer, et en plus ca l’aurait gênée : elle nous aurait raillés !

Alors, autant être direct : la lutte contre le chômage, la résistance à la  précarisation, le mouvement AC !, le syndicalisme de lutte, la critique concrète du libéralisme lui doivent beaucoup. Nous lui devons beaucoup.
Que nous ayons pu – insuffisamment mais par l’action collective – changer le regard sur les « exclu-es » reconnu-es acteurs d’un mouvement social et gagner des droits n’est évidemment pas le fruit de la volonté d’une seule personne, mais nous pouvons témoigner que son engagement sincère, sa
disponibilité, ses capacités d’écoute et de propositions, sa recherche du consensus le
plus haut
ont largement aidé à rendre tout cela possible.

L’action collective a parfois sauvé certain-es d’entre nous du pire en nous aidant à retrouver du sens. Nous étions ensemble, toutes et tous ensemble, pour la justice sociale.

L’automne avait bien commencé : la lutte va continuer car personne ne veut plus payer pour leurs crises et nous manifesterons demain. Mais là, on est très, très tristes.

Nous pensons très fort à sa famille et à ses proches.

 

Communiqué du SNU Pôle emploi FSU

 

Claire Villiers vient de nous quitter ce matin.

 

C’est une perte immense pour nous toutes et tous et qui va bien au-delà de notre champ professionnel et syndical.

Claire était entrée à l'ANPE en 1975 et a eu des responsabilités nationales essentielles dans l’animation de la CFDT-ANPE, puis elle a appartenu au SNU –ANPE dès sa naissance. Naturellement elle a eu également un rôle central dans l’animation de la gauche CFDT.

Claire a marqué l’histoire du mouvement social en étant plus particulièrement une des fondatrices et des animatrices du mouvement des chômeurs, en participant à la création d’Agir ensemble contre le Chômage et en devenant sa porte parole.

 

Elle avait décidé, avec d’autres, de porter la voie du mouvement social, de son expérience syndicale et associative dans la sphère politique, en se présentant aux élections régionales en Ile de France en 2004 dans le cadre de la liste antilibérale Alternative Citoyenne. Elue conseillère régionale, elle est devenue vice-présidente de la région Ile de France, chargée du dossier de la démocratie sociale.

 

Pour nombre d’entres nous, elle a marqué notre vie, par cette soif insatiable de justice sociale, de combat pour les opprimés dont elle est porteuse, avec une volonté farouche. Claire avait le génie de mettre les gens ensemble, de les faire s’exprimer et combattre, de nous rendre plus exigeant contre les souffrances humaines, plus solidaires et plus intelligents.

 

Dans ce mot écrit à la hâte nous ne pouvons pas refléter toute la richesse de sa vie, mais nous tenons à souligner son engagement à l’égard de l’unité intersyndicale et ses profondes convictions féministes et internationalistes.

 

Elle a combattu pendant 16 ans la maladie qui vient de l’emporter. Nous n’avons pour l’instant pas la date de ses obsèques et du moment où beaucoup pourront venir témoigner ce qu’elle était pour nous et ce qu’elle nous a donné.

Le vide est là, et le combat contre ce système et ses désastres est un peu plus difficile ce matin, mais dans la douleur et l’émotion, nous le continuons.

 

Paris le 03 décembre 2010

 

 

 

 

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