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La vie de pôle emploi ou la fusion racontée par deux agents anpe et assedic.

Le candidat de l'UMP révise la mission de Pôle emploi.

" L'indemnisation ne sera pas une allocation que l'on touche passivement, mais la rémunération que le service public de l'emploi versera à chaque demandeur d'emploi en contrepartie de la formation qu'il devra suivre"

Sarko-heureux-pole-emploi.jpgPhoto archives LFPLN: Le Chef de l'Etat et ses collaborateurs/trices


Extrait de l'interview de Nicolas Sarkozy dans le Figaro-Magazine du 11 février 2012

 

[ ... ]

 

Le RSA n'a-t-il pas finalement plus encouragé l'assistanat que favorisé le travail ?


Il faut dire la vérité: le RSA a mieux fonctionné comme instrument de lutte contre la pauvreté que comme outil de réinsertion. Il est vrai que la situation économique ne nous a pas aidés. Mais il est vrai aussi que notre système d'indemnisation du chômage fonctionne mal, au sens où il ne permet pas suffisamment à un demandeur d'emploi de retrouver un travail. Moins de 10 % d'entre eux sont en formation ; 75 % des demandes de formation des chômeurs ne sont pas satisfaites! Ces chiffres expliquent pourquoi les demandeurs d'emploi restent si longtemps au chômage. Il faut engager un changement profond de notre organisation, une forme de révolution.


Une révolution ? Mais comment ?


Certains économistes expliquent qu'on indemnise trop longtemps le chômage et que cela n'incite pas à reprendre un emploi. Je ne crois pas à ce raisonnement qui aurait pour conséquence une réduction de la durée d'indemnisation. Je propose de créer un nouveau système dans lequel l'indemnisation ne sera pas une allocation que l'on touche passivement, mais la rémunération que le service public de l'emploi versera à chaque demandeur d'emploi en contrepartie de la formation qu'il devra suivre.


Comment cela fonctionnera-t-il  ?


Passé un délai de quelques mois, toute personne au chômage sans perspective sérieuse de reprise d'emploi devra choisir une formation qualifiante. Celle-ci sera définie par un comité national qui identifiera, avec des chefs d'entreprise et des syndicalistes, les secteurs d'avenir créateurs d'emplois. À l'issue de cette formation, qui sera obligatoire, le chômeur sera tenu d'accepter la première offre d'emploi correspondant au métier pour lequel il aura été nouvellement formé.


Mais notre système de formation actuel ne permet pas d'y répondre !


Nous allons donc engager une grande réforme de la formation professionnelle. Aujourd'hui, elle fonctionne mal. Elle est éclatée entre des responsables multiples: les Régions, les organisations patronales et syndicales, l'Etat. Chaque année, 30 milliards d'euros sont consacrés à la formation professionnelle. Cet argent peut être et doit être mieux utilisé. J'ai confié une mission à ce sujet à Gérard Larcher. C'est à partir de son rapport que seront posées les bases de cette nouvelle réforme.


Vous comptez le faire d'ici au mois d'avril ?


Cette réforme est tellement systémique qu'il n'est pas pensable de la mettre en œuvre aussi rapidement. Elle est capitale pour l'avenir du pays. Elle concerne directement les Français. C'est peut-être l'une des réformes qu'il faudra soumettre à leur jugement direct.


Vous voulez dire: par référendum ?


Oui.


Après l'élection présidentielle?


Si un consensus se dégage parmi les partenaires sociaux, cela ne sera pas nécessaire. Mais si les intérêts particuliers, les obstacles catégoriels s'avéraient trop puissants, il faudrait sans doute réfléchir à l'opportunité de s'adresser directement aux Français pour qu'ils donnent leur opinion sur ce système d'indemnisation du chômage et sur la façon dont on doit considérer le travail et l'assistanat. Je crois que la meilleure façon de surmonter des blocages dans notre société, c'est de s'adresser directement au peuple français.


Mais vous-même, vous n'avez pas organisé de référendum durant votre quinquennat...


C'est vrai parce qu'en cinq ans, malgré toutes les réformes mises en œuvre, le pays n'a jamais connu de blocage. Sur les retraites, par exemple, il y a eu des manifestations, des protestations, mais la réforme, sans drame et surtout sans violence, a pu être adoptée et appliquée.

 

[...]

 

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C
S’il n’est pas faux de penser qu’on peut tenter de lever des blocages (par nature clivants et faussement protecteurs) en consultant l’ensemble des français, il convient surtout de ne pas les<br /> diviser davantage alors qu’il n’est pas de famille - à droite ou à gauche- qui ne compte son chômeur ou soit à l’abri du chômage…sans oublier les banlieues qui s’inscrivent également dans cette<br /> problématique tout en restant étrangement exclues des propositions de campagne !<br /> <br /> La voie référendaire pourrait peut_être plus utilement porter sur l’institution d’une obligation nationale de former et se former, qui des salariés aux employeurs, inclurait au passage la nécessité<br /> pour les chômeurs de ne pas attendre sans se (re)former qu’un emploi sur mesure - sujet sur lequel il serait évidemment périlleux pour la cohésion nationale de développer une consultation<br /> ponctuelle.<br /> <br /> Ajoutons-y – le monde actuel l’exige - l’impérieuse nécessité pour l’enseignement de ne plus se contenter d’instruire et l’on pourra rassembler en demandant au pays de faire sienne l’instauration<br /> d’un véritable lien organique et volontariste entre emploi et formation, axe délibérément installé de l’éducation nationale à l’appareil de formation professionnelle en passant par les institutions<br /> et organismes en charge des temps de chômage.<br /> <br /> On pourrait donc proposer aux Français de modifier la Constitution en élargissant le devoir de travailler et le droit d’obtenir un emploi à la double obligation de former et se former proposée à<br /> l’instant en y substituant la rédaction suivante<br /> <br /> « le droit et le devoir pour chacun de contribuer à la prospérité nationale par le travail et la formation »<br /> <br /> formulation englobant offre et demande - qualification et emploi - droits et responsabilités individuels, collectifs ou institutionnels<br /> <br /> Voilà une obligation qui, une fois institutionnalisée, devrait contribuer à installer une continuité indispensable de l’enseignement à la formation, tout en respectant leur vocation respectives,<br /> mais en assurant mieux leur complémentarité nécessaire dans le monde actuel.<br /> <br /> C’est un principe au moins aussi important que le principe de précaution - lui-même inscrit dans la Constitution – au titre même de la prévention individuelle et collective du chômage comme de la<br /> protection individuelle et collective de l’emploi par l’adéquation potentielle de chacun aux tâches nécessaires à l’économie du pays
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E
à jeje qui comme son nom l'indique ne pense qu'à lui.<br /> Je pensais que les optants abandonnaient le statut 2003 en jugeant qu'il n'apportait pas + de protection que la CCN. Faudrait savoir!
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P
etes vous pour ou contre le chômage ?Etes vous pour ou contre les chomeurs ? Etes vous pour ou contre les emplois? les vacances ? les rtt ?.........Voilà de quoi occuper un bon moment les jt !!!!
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J
@égalitaire, je pensais que pour les statuts 2003, drapés dans leur amour du service public, la protection offerte par le statut suffisait et que vous ne faisiez pas ça pour l'argent.
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L
1) Les plaisanteries les meilleures sont les plus courtes, même si elles semblent rendre hilare, le 1er avril n'est que dans 1 mois 1/2 !<br /> 2) Si toutefois Monsieur le président perdait son poste prochainement, je lui proposerais un stage de conseiller PE en 2 jours avec obligation de prendre le poste (il paraît qu'il y a des CDD à<br /> prendre!)
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