La vie de pôle emploi ou la fusion racontée par deux agents anpe et assedic.
Les chiffres du chômage publiés lundi soir ne seront pas bons
AFP 27 octobre 2011
Le ministre de l'Emploi Xavier Bertrand a déclaré dimanche que les chiffres du chômage du mois octobre ne seraient "pas bons", interrogé au Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI.
Les chiffres, qui doivent être publiés lundi, "ne seront pas bons et chacun sait qu'ils ne peuvent pas être bons à cause d'une crise dont on ne sort pas encore et qui parfois même sur le terrain s'intensifie", a déclaré le ministre.
"Le chômage va progresser au mois d'octobre", a-t-il insisté.
Interrogé sur la suite, il a fait part de son pessimisme : "tant que la situation économique ne s'améliorera pas, je ne vois pas comment les chiffres de l'emploi pourront réellement s'améliorer".
A la question de savoir si la France pourrait atteindre l'objectif de 9% de chômage à la fin de l'année, la ministre a répondu : "on ne les tiendra pas maintenant".
Il a rappelé les mesures prises en faveur de l'emploi (formation en alternance, contrats aidés...).
Mais il a aussi affirmé vouloir s'occcuper de la sous-traitance et "changer la logique" entre les entreprises donneuses d'ordre et les sous-traitants.
"Quand on décide d'interrompre sa relation commerciale avec un sous-traitant et qu'on est un très grand groupe, il faut un préavis", a-t-il estimé en ajoutant aussi vouloir "accompagner les salariés de ces sous-traitants".
Xavier Bertrand a suggéré également de créer un contrat à durée indéterminée dans le secteur de l'intérim. "Je vais proposer à l'ensemble des sociétés de ce secteur de mettre en place un CDI pour les intérimaires", a-t-il expliqué, estimant que cela pourrait intéresser entre 15 et 25% des 500.000 travailleurs intérimaires.
Le ministre a également souligné la nécessité d'améliorer le système du retour à l'emploi après des périodes de chômage.
Evoquant l'avenir des 35 heures, dont l'UMP affirme vouloir "sortir", Xavier Bertrand a indiqué que la France était déjà "sortie des 35 heures".
Il a exclu tout "esprit de revanche" et de "démarche idéologique" qui "pénaliserait les salariés". "On continue à donner la souplesse nécessaire dans l'entreprise", a-t-il dit. Il a écarté l'idée de revenir sur la durée légale à 35 heures, car "les 35 heures permettent de savoir à partir de quelle heure vous payez plus des heures supplémentaires".
M. Bertrand a indiqué que la durée moyenne du travail hebdomadaire était de "39,5 heures" et s'est prononcé pour "des accords compétitivité/emploi" au niveau de l'entreprise.
"Si l'activité va bien, (il s'agit de) faire travailler davantage et si à un moment donné, l'activité n'est pas bonne, de diminuer le temps de travail", a-t-il dit.
Après trois mois de hausse (mai-juin-juillet) et une stabilisation en août, le nombre des demandeurs d'emploi sans activité a progressé en septembre de 0,9%, à 2,780 millions de personnes, le plus haut niveau depuis janvier 2000.