Dur, dur, pour Michel Sapin qui va devoir annoncer les chiffres du chômage ce soir

SIPA  25 septembre 2012

Le ministre du Travail Michel Sapin a assuré mardi que les crédits pour les emplois aidés ne feront pas l'objet de restrictions "ni cette année, ni l'année prochaine, et ni les années suivantes", tandis que les 2.000 postes supplémentaires attribués à Pôle emploi en 2012 seront reconduits en 2013.

Lors d'un petit déjeuner de presse organisé par l'Association des journalistes de l'information sociale (AJIS), il a aussi annoncé que le nouveau dispositif des emplois d'avenir entrerait en vigueur dès le 1er novembre prochain, au lieu du 1er janvier 2013, tandis que le projet de loi sur le contrat de génération sera examiné en conseil des ministres le 12 décembre.

La bataille pour l'emploi n'est "même pas une priorité, c'est une exigence", a-t-il lancé.

"Qu'est-ce que serait un gouvernement qui n'aurait pas pour objectif d'inverser la courbe du chômage et qui, au fond, se satisferait d'une montée continue du nombre des chômeurs?", s'est-il interrogé.

"Ce serait un gouvernement impuissant, un gouvernement auquel les Français n'auraient aucune raison de faire confiance puisqu'aujourd'hui la première des préoccupations (...) c'est la préoccupation du chômage", a-t-il dit, alors que Pôle emploi doit diffuser mercredi le nombre de chômeurs inscrits en août, attendu en hausse pour le seizième mois consécutif.

Concernant les contrats aidés qui existent actuellement (Contrat d'accompagnement dans l'emploi, Contrat initiative emploi), "j'ai (...) dit aux préfets qui ont la responsabilité de (leur) mise en oeuvre de ne pas restreindre leurs décisions. Et donc aujourd'hui je considère qu'il est nécessaire -et nous aurons les crédits pour le faire- de ne pas baisser du tout, du tout, la garde dans la mise en oeuvre de ces emplois aidés classiques".

Quant au suivi des chômeurs, Michel Sapin a rappelé que le gouvernement avait "autorisé dès cette année 2012 la création de 2.000 emplois" à Pôle emploi et que leur "pérennité sera assurée dans le budget pour 2013".

En ce qui concerne le nouveau dispositif des emplois d'avenir, actuellement en discussion au Parlement, la date d'application, initialement fixée au 1er janvier 2013, "a été avancée au 1er novembre, enfin au tout début novembre prochain".

Et là encore, a assuré le ministre, "les crédits nécessaires, dès l'année 2012, seront débloqués en termes de paiement. Donc il n'y aura aucune restriction budgétaire à la mise en oeuvre des emplois aidés classiques et des emplois d'avenir nouveaux, ni cette année, ni l'année prochaine et ni les années suivantes", a-t-il martelé.

Par ailleurs, alors que les partenaires sociaux négocient actuellement la mise en oeuvre du contrat de génération, le ministre "pense qu'à fin octobre, un accord sera trouvé entre les huit partenaires représentatifs". Tenant compte de ce calendrier, "il est prévu que le projet de loi (...) soit adopté en conseil des ministres le 12 décembre prochain pour pouvoir être discuté au Parlement dès le début de l'année 2013".

Pour lui, cela veut dire "que, à quelques semaines près, au début de l'année 2013, et les emplois d'avenir et le contrat de génération, c'est-à-dire les deux outils principaux 'emploi des jeunes', seront en application".