La vie de pôle emploi ou la fusion racontée par deux agents anpe et assedic.
20minutes 12 décembre 2012
«Si Pôle emploi ne respecte pas la loi sur l'emploi, c'est la fin des petits pois », plaisantait mardi matin Charles Hoareau, représentant de l'union locale CGT, dans les locaux du Pôle emploi de l'avenue de Corse (7e). Si le ton est à l'humour, l'action est sérieuse : ils étaient une trentaine - de la CGT Chômeurs, Marins, Préfecture, Commerce, Police et Pôle emploi, sans oublier les Fralib - à être venus prêter main-forte à Sabrina Benaceur qui exige sa réintégration au sein de l'établissement public.
« J'ai perdu mon appartement »
Gilet fluo du syndicat enfilé sur son perfecto et large sourire sous sa chevelure blonde, Sabrina est des plus déterminées : « J'ai travaillé pendant 3 ans à Pôle emploi, en enchaînant 8 Contrats à durée déterminée (CDD), puis cela s'est arrêté sans raison. » Une situation précaire qui, parfois, aurait été à la limite de la légalité : « Entre deux CDD, il y a un temps de carence à respecter, explique Erwan Lebechennec, de la CGT Pôle emploi. Ce qui n'a pas toujours été le cas pour Sabrina. » Remerciée en février 2012, alors que l'État a créé 2 000 postes supplémentaires pour faire face à l'afflux de chômeurs , elle a porté l'affaire aux prud'hommes. « Le procès a été reporté à l'été 2013. En attendant, je suis au chômage et j'ai perdu mon appartement. Pôle emploi m'a plongée dans la précarité. » Contacté, l'établissement public a fait savoir qu'il ne peut « commenter dans la presse le cas très privé d'une ancienne salariée ». Toutefois, « la direction régionale va nous appeler pour nous recevoir la semaine prochaine », explique Charles Hoareau avant de quitter les lieux. Pour que Sabrina puisse repasser de l'autre côté du guichet ?