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La vie de pôle emploi ou la fusion racontée par deux agents anpe et assedic.

Indignation au Pôle emploi de Grenoble

courrielCourrier du collectif de Grenoble Alliés

 

Pourriez-vous informer vos lecteurs de l'incident de mercredi dernier qui s'est produit sur le site situé en ZUS de Grenoble Alliés avec le Directeur Régional ?

Grenoble2.JPGInformations complémentaires :
Le courrier a été signé par l'ensemble du collectif (moins 1 personne).
Une enquête du CHSCT est prévue cette semaine.

Les lecteurs pourront s'ils le souhaitent envoyer un mail de soutien à

collectif.grenoble.alliance@gmail.com

Merci d'avance;

 

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S
Pôle Emploi : La violence et l’ennui<br /> <br /> <br /> En décembre 2008, en pleine crise, l’Assedic et l’ANPE fusionnaient pour devenir Pôle Emploi. Nous prévoyions que les usagers seraient les premiers à pâtir de cette opération bâclée ; ce fut le<br /> cas.<br /> <br /> Ce que nous n’avions pas prévu, c’est l’ampleur du changement en termes de management pour les 50 000 agents de Pôle Emploi. L’établissement n’a su répondre aux angoisses de ses employés que par un<br /> durcissement féroce dans la gestion des ressources humaines [1].<br /> <br /> La parole s’est libérée au sein de Pôle Emploi. Personne ne sursaute lorsque la hiérarchie traite les syndicalistes de fainéants, les agents en grève de débiles profonds, les seniors de vieux<br /> (vieilles).<br /> Cette violence verbale et organisationnelle pose question. Il n’y a plus de barrières, le harcèlement a aujourd’hui droit de cité. Les plus agressifs des cadres se sentent autorisés à renvoyer sur<br /> leurs subordonnés la pression qu’ils sont incapables de gérer.<br /> <br /> Une organisation fermée<br /> <br /> L’agent de base est comptable de ses résultats, isolé, surresponsabilisé. Il a son portefeuille de demandeurs d’emploi et d’entreprises, ses dossiers d’indemnisation. C’est sur lui seul que repose<br /> la charge, non sur le collectif.<br /> Paradoxalement, enfermé dans un planning qui découpe ses actes professionnels en procédures de type industriel, il n’a plus aucune marge de manœuvre.<br /> Ses rares moments d’autonomie sont suspects. La demi-journée hebdomadaire de fermeture au public doit être rentabilisée de la première à la dernière minute. Il n’y a plus une miette d’organisation<br /> individuelle. L’agent doit s’acquitter de tâches planifiées par l’équipe de direction, et en rendre compte personnellement en fin de journée.<br /> <br /> La confiance a totalement disparu. L’infantilisation, l’asservissement sont la règle. Il ne s’agit plus de chercher des solutions pour l’usager, mais de réajuster des chiffres de production afin<br /> d’atteindre les objectifs fixés aux encadrants.<br /> <br /> Le contrôle<br /> <br /> Bien que tout espace d’initiative ait été supprimé, le contrôle s’est renforcé. Le « reporting », compréhensible lorsque l’individu dispose d’une certaine autonomie, n’est plus que du simple<br /> flicage.<br /> On demande à l’agent de justifier des écarts de réalisation entre lui et ses collègues. On le renvoie à ses résultats chiffrés, sans référence aux moyens dont il dispose. Or, tous les rapports<br /> depuis des mois pointent le manque criant de ressources à Pôle Emploi.<br /> Le contrôle s’opère, entre autres, lors d’entretiens de suivi d’activité, inscrits dans le plan de prévention des risques psychosociaux. Présentés par la direction comme des espaces de dialogue,<br /> ces entretiens managériaux se révèlent être des huis clos stressants entre le responsable d’équipe et son agent. Sans cadre et sans compte-rendu, ils permettent toutes les outrances. A tour de<br /> rôle, chacun se voit comparé aux autres, sans prise en compte du réel travail effectué auprès des usagers, et sans mesure de ses compétences acquises.<br /> <br /> La mise à l’écart<br /> <br /> Les victimes sont le plus souvent des agents en poste en structure (direction régionale, départementale). Leur force de travail n’étant pas directement liée à la production de chiffres, ils sont<br /> plus facilement écartables. Des personnes qui ont des années d’ancienneté, des compétences autrefois reconnues sur des dossiers pointus, se retrouvent devant un téléphone silencieux, une boîte mail<br /> déserte.<br /> Ce sont souvent des cadres, dont le nombre pose problème. La fusion a mécaniquement généré des doublons en réunissant les agences et les directions.<br /> Qu’il s’agisse d’une mesure vexatoire ou que leur poste ait été supprimé, ces cadres se retrouvent privés de leurs tâches, écartés des réunions, sans informations, oubliés.<br /> Le placardisé se voit contraint d’aller mendier une occupation quotidienne, pendant que son voisin de bureau croule sous le travail. Personne ne demandera son aide, personne ne partagera rien avec<br /> lui, de peur de se retrouver soupçonné de collusion.<br /> Très vite, l’agent tourne en rond, se déqualifie et déprime. Ses acquis professionnels deviennent obsolètes, et de placard en placard, il finira par partir, tomber malade ou démissionner, au grand<br /> soulagement de ses collègues et de ses supérieurs.<br /> <br /> Que faire de ce triste constat ?<br /> <br /> Une institution qui permet ces pratiques est toxique pour l’ensemble de ses membres, et préjudiciable à ses usagers.<br /> Si elle ne génère pas encore des processus assumés de casse du personnel, comme France Telecom, elle prend un chemin qu’il sera très difficile de faire à rebours.<br /> Est-ce une politique de fond ou un épiphénomène lié à la fusion ? Qu’importe, les dégâts sont commis, et certains sont irréversibles. Pour les agents de Pôle Emploi, confrontés à une violence<br /> institutionnelle sans précédent, mais aussi pour les demandeurs d’emploi.<br /> <br /> Un établissement qui ne respecte pas sa propre force de travail a perdu le sens de sa mission. Il n’a aucune raison de respecter ses usagers, placés en position de faiblesse et contraints<br /> d’accepter toutes les dérives.<br /> <br /> Quid des forces de refus en interne ? Si Pôle Emploi travaille à éradiquer la notion même de collectif, ce n’est pas un hasard. La convention collective est un facteur de division supplémentaire<br /> entre agents de droit public et agents de droit privé. Les cultures syndicales de l’ANPE et de l’Assedic sont aux antipodes. Seules des actions sporadiques ou individuelles voient le jour.<br /> <br /> Alors que le chômage atteint un niveau record en 2011, et que les prévisions sont pires pour 2012, la question est pourtant cruciale : quel service public les agents de Pôle Emploi pourront-ils<br /> encore offrir aux sans-emploi de demain ?<br /> <br /> Patricia Apicella, est porte-parole de Solidaires SUD emploi Midi-Pyrénées. Elle a assigné Pôle emploi aux prud’hommes pour « harcèlement moral ». À suivre...
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R
Merci "autre son". Merci de m'avoir décerné le bouquet. Je ne sais pas qui tu es, mais permets-moi d'être ravie, au regard de ce que tu dis, de ne pas être ton amie, d'être fière de ne pas être<br /> appréciée par une personne qui s'exprime de cette manière là, sur CES TÉMOIGNAGES de tout un collectif de travail moins une SEULE personne. Anonyme, je ne le suis pas, puisque tu m'as reconnue. Le<br /> Directeur Régional Rhône Alpes ne l'est pas non plus, il n'y a là aucune dénonciation anonyme... aucune délation.. Au contraire, je trouve que les personnes qui s'expriment ici font preuves de<br /> courage et de responsabilité, de compassion, et aussi de solidarité ..<br /> <br /> Quant à aller oser comparer les commentaires à des dénonciations fascistes, là, tu perds ton sang froid pour ne pas dire que tu déraisonnes, et à ce point là, je ne peux m'empêcher de me demander<br /> pourquoi ? Qu'est-ce qui peut bien te faire glisser sur ce terrain là ?<br /> <br /> Ta conclusion est une insulte à toutes les personnes qui souffrent au travail, à Pôle Emploi et ailleurs, une insulte à ceux qui se font foutus en l'air à cause de cette organisation du travail<br /> inhumaine et destructrice.<br /> <br /> Ton Post Scritum est une signature de ta conception du travail : du tien, et de celui des autres.<br /> <br /> Oui, dans ces conditions là, plutôt chômeur que manager !
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U
Je vais donner un autre son, ce qui est bon en démocratie: je suis scandalisé par ces propos, voire par ce torchon de propos.<br /> Vous êtes vous informés de la situation réelle avant de crier au loup ? Avant de salir ?<br /> Avez-vous questionné des collègues de cette agence, de ce département, de cette région ? Ou suivez-vous ces moutons de Panurge ? Avez-vous donné droit de réponse à la Direction Locale, Territoriale<br /> ou Régionale ?Ils sont des salariés tout comme vous. Ou sommes nous au plus grand moments du fascisme, où chacun envoie une dénonciation anonyme.<br /> Il me semble que même sur la toile, un peu de retenue et de dignité vis à vis de son employeur et de sa Direction soit un minimum.<br /> Alors je ne parle pas de "Fusse par un trou du cul", là franchement, sans commentaire, je dis "la grande classe".<br /> Et: "LE MANAGEMENT TUE », nous avons tagué « Plutôt chômeur que manager ", merci pour la ligne managériale. Doit on conclure par ces commentaires: "la ligne managériale tous des salauds, et<br /> employés et syndiqués tous exemplaires ?".<br /> Et, nous pouvons décerner le bouquet à la nommée "Rose-Marie", là je n'ai pas de mot ni de qualificatif; mais si nous nous basons sur ses interventions depuis 20 ans, il ne faut apporter aucune<br /> garantie. Sur son lien hypertexte: http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5901, aucun rapport avec le DR Rhône Alpes.<br /> Je pense toutefois, que le DR Rhône Alpes (je n'aurai pas l'indécence de mettre ses nom et prénom sur le toile comme Rose Marie), est tout de même assez tolérante pour ne pas porter plainte pour<br /> diffamation.<br /> En conclusion, je pense qu'il ait temps de construire ensemble, dans le contexte sociétale qui ait le notre, sans être dans la plainte et le dénigrement systématique.<br /> PS: il ne faut pas que la suspicion de "harcèlement" cache un manque de professionnalisme et d’investissement qui à contrario reporte l'activité et les responsabilités sur les autres.
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D
Je me joins aux autres collègues pour apporter mon soutien aux collègues de Grenoble, qui ont été méprisés par un D.R minable, et mis en place pour des qualités qu'il partage avec tant d'autres D.R<br /> : le mépris, l'arrogance et l'incompétence.<br /> Chers collègues, la seule chose qui peut contrarier très fort, voire empêcher de dormir ce triste individu, C'est que la presse soit saisie de ce grave incident.<br /> Amis grenoblois, vous savez quoi faire...<br /> <br /> Amicalement vôtre!
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9
il faut demander l'intervention de l'inspection générale DG, cela se fait dans ces cas-là, et çà dérange la hiérarchie !
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