La vie de pôle emploi ou la fusion racontée par deux agents anpe et assedic.
2 000 personnes prélevées sur les fonctions support et sur la ligne hiérarchique seront réaffectées à l'accompagnement
La future convention de Pôle emploi dévoilée
Gestion Sociale 17 novembre 2011
Concise, elle ne tient qu’en une quinzaine de pages, contre 30 pour la précédente qui s’était davantage attachée à définir le montage juridique et à quantifier les moyens qu’à fixer des objectifs. Cette fois, priorité au résultat. Pôle emploi devra garantir un « accès universel » tant aux demandeurs d’emploi qu’aux entreprises, lesquels doivent pouvoir profiter des services 24 h sur 24 et 7 jours sur 7 en ligne. Quant aux agences, elles ne sauraient ouvrir moins de 35 heures par semaine. Vis à vis des chômeurs, le gouvernement et les partenaires sociaux attendent des résultats qualitatifs. Alors que le chômage, loin de se résorber, risque de connaître une nouvelle aggravation, le suivi individuel devra devenir une réalité. Pôle emploi s’engagera à recevoir tout nouvel inscrit dans un délai de dix jours et à lui notifier ses droits sous quinzaine. De même, le service public garantira un diagnostic précis, débouchant sur un accompagnement sur mesure dès le premier mois d’inscription pour les cas les plus classiques ou, au plus tard, au quatrième mois. Quant aux entreprises, la feuille de route s’oriente vers une offre à deux vitesses, alliant service standard et prestation renforcée.
La dernière s’adresse plus particulièrement aux secteurs en tension (il en existe plusieurs, malgré les difficultés économiques). En outre, le service public de l’emploi va moderniser ses procédures, en s’inspirant des pratiques des cabinets de recrutement ou de l’Apec (candidathèque à disposition des entreprises, mise en relation directe entre demandeurs d’emploi et recruteurs, etc.). Les possibilités d’actions spécifiques limitées à un territoire seront plus fréquemment utilisées. Si Jean Bassères, dont le nom est cité avec insistance comme candidat préféré du ministre du Travail, Xavier Bertrand, prend le poste de DG, il ne pourra compter sur des moyens supplémentaires. « La subvention de l’État s’élève à 1 360 M€ en autorisations d’engagement et crédits de paiement et la contribution de l’Unédic reste à hauteur de 10 % des cotisations. Le plafond d’emploi de 45 422 ETP est maintenu », confirme Bercy. Les besoins découlant du renforcement de l’accompagnement individuel seront dégagés en interne : quelque 2 000 collaborateurs seront réaffectés à cette action prioritaire. Ils seront prélevés sur les fonctions support et sur la ligne hiérarchique, revues à la baisse. Les discussions se poursuivent autour de cette ossature de convention. Au moins deux réunions doivent encore avoir lieu avant la signature.
Gestion Sociale, N° 1713 du 17/11/2011