La vie de pôle emploi ou la fusion racontée par deux agents anpe et assedic.
Pôle emploi n'en peut plus
Avec les agents en grève, troixième à gauche, J.J Darves le Maire de La Queue-en-Brie
Le Parisien 15 février 2012
Réunis devant leur agence, rue du Pont, à Chennevières hier matin, des agents de Pôle emploi expliquent aux demandeurs d’emploi qui arrivent le pourquoi de leur grève, soutenue par les syndicats SUD et CGT. « En cinq ans, le nombre de demandeurs d’emplois à Chennevières a doublé. Dans le même temps, l’équipe du Pôle emploi a diminué de moitié.
Cela ne peut plus durer! dénonce une conseillère de l’agence, qui préfère rester anonyme. D’autant que l’on nous demande de nous rendre à Sucy deux jours par semaine pour y réaliser les inscriptions. Cela nous oblige à nous déplacer, mais cela demande aussi à nos demandeurs d’emploi de faire sans cesse la navette entre Sucy et Chennevières. »
Elle ajoute : « Tout ce que nous voulons, c’est pouvoir continuer à apporter un service de qualité à nos demandeurs d’emploi. Il n’est pas acceptable qu’un d’entre eux ne puisse pas être reçu avant un mois en moyenne. Il n’est pas non plus acceptable qu’aujourd’hui, nous n’ayons quasiment plus le temps de visiter les entreprises afin de favoriser le placement de nos demandeurs. »
Un message que ces derniers entendent parfaitement : « Vous avez raison de vous battre pour que le Pôle de Chennevières continue à exister ici, lance ce demandeur qui vient pourtant de trouver porte close. C’est primordial pour nous de pouvoir trouver, à deux pas de chez nous, toutes les réponses à nos questions, de pouvoir faire nos démarches sans être obligés de courir. »
Et pourtant, les agents Pôle emploi voudraient faire encore mieux. « Actuellement, chaque conseiller a de 400 à 500 demandeurs d’emploi à gérer sur les quelque 3000 que nous avons à Chennevières, Le Plessis-Trévise, Ormesson, La Queue-en-Brie et Noiseau, détaille une conseillère. Pour nous, un demandeur d’emploi, comme une entreprise, doit pouvoir obtenir tout renseignement nécessaire dans les meilleurs délais. »
Hier, les agents avaient sollicité des élus du secteur. Jean-Jacques Darves, maire de La Queue-en-Brie, venu avec des élus de sa commune, a assuré qu’il allait solliciter ses collègues maires avant de se tourner vers la préfecture pour tenter de trouver une solution. Contactée hier, la direction de Pôle emploi n’a pas donné suite à nos appels.
Le Parisien