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La vie de pôle emploi ou la fusion racontée par deux agents anpe et assedic.

Le régime des intermittents du spectacle en ligne de mire.

La Cour des Comptes s'attaque à la "permittence"

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Photo archives LFPLN: manifestation d'intermittents du spectacle en 2008

 

 

Intermittents du spectacle: une dérive persistante selon la Cour des Comptes


afp logo  8 février 2012

 

Le régime d'indemnisation au titre du chômage des intermittents du spectacle est l'objet d'une "dérive massive" et "persistante", estime la Cour des Comptes, qui avertit que cette situation n'est "pas soutenable" dans le contexte actuel, selon un rapport publié mercredi.
L'indemnisation des intermittents du spectacle est composé de deux dispositifs distincts.
Le dispositif le plus important, financé par l'assurance-chômage et géré par Pôle Emploi , concerne 100.000 bénéficiaires (artistes et techniciens) pour un coût annuel d'environ 1,2 milliard d'euros.
Le nombre d'intermittents indemnisés au moins une fois dans l'année est passé de 102.223 en 2007 à 106.619 en 2010 et le déficit du régime des intermittents s'est stabilisé à un "niveau élevé", supérieur à 1 milliard d'euros, depuis 2007.
"Ce déséquilibre financier persistant a un impact très négatif sur la situation de l'assurance chômage. En 2010, il a représenté un tiers de celui de l'assurance chômage dans son ensemble, alors même que les intermittents ne représentaient que 3% des demandeurs d'emploi en fin d'année", souligne la Cour des Comptes.
Sur les dix dernières années, le déficit cumulé du régime des intermittents s'est établi à un montant "proche de l'endettement total du régime d'assurance chômage (9,1 milliards d'euros à la fin 2010)", ajoute-t-elle.
Les sages de la rue Cambon dénoncent également une "inertie face aux fraudes et aux abus", estimant que le phénomène de la "permittence" reste "largement répandu".
La "permittence" désigne la pratique selon laquelle des intermittents sont employés de manière permanente ou quasi permanente par un employeur.
Elle permet au salarié de majorer ses revenus grâce à des allocations nettement plus favorables que le droit commun et à l'employeur de verser des salaires moindres.
La Cour des Comptes pointe également l'existence d'un second dispositif d'indemnisation financé par l'Etat et concernant environ 9.000 bénéficiaires pour un coût de l'ordre de 9 millions d'euros.
Créé en 2004 et présenté comme temporaire, ce dispositif a été pérennisé "en dépit des recommandations de la Cour des Comptes, intervenue à deux reprises pour demander qu'il soit mis fin à cette mesure".
En conclusion de son rapport, la Cour juge que cette situation "n'est pas soutenable dans le contexte actuel des finances publiques".
Elle recommande notamment aux partenaires sociaux gestionnaires de l'assurance chômage d'augmenter les cotisations des employeurs et de les rendre variables en fonction du recours de chacun d'entre eux au travail intermittent.

 

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M
Y'a en a marre des messages à la con qui polluent ce blog, andrée demoor qui doit être la même personne que tendance grece ou je ne sais quoi, que de la polution sans rapport avec le sujet discuté.
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R
après la fusion pour les nuls voici venu le fascisme pour les branques !!! Trop fort le fier de signaler la chargée de prod à ses supérieurs et déçu ne pas voir la matraque s'abattre sur la<br /> pauvresse, il sera bientôt compétitif pour traquer le faux aveugle dans les cyclades. Tout cette pensée de JT rappelle le bon vieux temps des colonels qui revient d'ailleurs à toute berzingue avec<br /> le pseudo syndicaliste prêt à balancer son beau-frère qui part au ski quand il ne s'achète pas des châteaux cash avec de l'or extrait des A10, laissant en pature les A8 aux moins gourmands... Elle<br /> est pas belle la vie au 39 49 à pister le faux électricien qui arnaque Manpower en surdéclarant ses oeuvres d'art ? Et la foutaise au syndicat raqué deouis un trop gros bail à cogérer cette<br /> saloperie. Quant à celle qui recrute de la coiffeuse pour son mari artiste peintre qui fait tourner de la malheureuse sur sa pointeuse on l'enverrait bien au pôle emploi avec les deux nanars se<br /> faire poser des perruques, direction un job de tondeuse girl au mérite à quart de temps à l'Elysée. Tous les trois ça ferait un beau show bleu marine, non ? A balayer d'un coup de savate.
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A
Aujourd'hui dans Libération à propos de la Grèce :<br /> <br /> Et que serait cette Grèce-là ?<br /> Elle sera bien pire. Car il faut bien voir que cette Grèce qu’on dit irrationnelle, corrompue, fraudeuse, tricheuse, guignolesque, c’était aussi, dans une large mesure, une Grèce dont les habitants<br /> avaient une joie de vivre et une certaine insouciance. Il y avait les taux les plus bas de maladies mentales, de suicides, de toxicomanie de toute l’Europe et des familles plus stables. La hausse<br /> de la consommation n’avait pas détruit la cohésion, l’homogénéité et la sérénité intérieure d’une société qui a résisté peut-être davantage que d’autres à l’individualisme en raison du rôle que<br /> joue encore la famille. Une sorte de meilleur des deux mondes qui risque de devenir le pire de tous. Certains pourraient dire que c’est un passage à la maturité, ou bien la vengeance de la<br /> malicieuse Histoire, entre catharsis et Némésis.<br /> <br /> Il y a dans l'histoire du capitalisme ou la société de travail ou la normopathie, un truc qu'on a appelé les Droits Sociaux. C'est pas compliqué (pas trop) à saisir. Des continents divisées en<br /> territoires nationaux ont fabriqué tellement de richesses par l'utilisation forcenée (moyennant des salaires souvent misérables) de forces vives, intellectuelles, créatrices(si si), qu'il arrive,<br /> est arrivé, arrivera encore que les intéressés réclament à corps et à cri les dividendes de sacrifices consentis. Ces moments fous de bonheur partagés s'appellent les luttes sociales. Il arrive<br /> aussi que ces luttes ont aussi pour résultat de générer des acquis sociaux dont nous sommes en droit de dire qu'ils sont une peau de chagrin comparée aux profits réels que ces sociétés ramassent.<br /> l'Industrie Culturelle qui d'ailleurs ramasse et génère une énorme quantité de pognon, de plus valus, de bénéfices indirects voire immatériels (du patron de bistrot d'Avignon en passant par la MJC<br /> de St André jusqu'à Francis Bouygues) fonctionne aujourd'hui encore grâce en partie à L'Unédic, aux financements de l'état et des régions, des organismes privés et à des petites mains qui<br /> bénéficient (de moins en moins) d'une allocation chômage qui s'appelle Intermittence du spectacle. Gérard Depardieu malgré ses énormes salaires est aussi une petite main au service de cette grosse<br /> industrie. L'intermittence en réalité ne coûte rien si l'on calcule justement ce qu'elle rapporte. Il s'avère que la dernière réforme a été l'équivalent d'un licenciement de 30 000 personnes et<br /> qu'effectivement nous sommes passés d'un système inégalitaire mais mutualiste à un système encore plus inégalitaire par capitalisation : "si toi y'en a travaillé beaucoup, toi y'en a touché<br /> beaucoup de sous au chômage ; si toi y'en a moins travaillé voire pas du tout, toi y'en a allez te faire foutre". Or il s'avère que tout le monde travaille, du patron qui tente de faire tenir sa<br /> petite boutique au chômeur qui doit de présenter à Casting Emploi. La question c'est pas le temps de travail accompli vaille que vaille dans la machine industrielle mais le temps qu'il faut donner<br /> pour ne pas sombrer ou maintenir ses allocations ou gagner sa pitance. Ces querelles symboliques - genre il faut appeler un chat un chat, c'est pire que l'hôpital qui se moque de la charité.<br /> Effectivement, il y a eu un moment assez court dans l'histoire des luttes sociales, où des intermittents, pouvaient choisir entre faire un enfant ou aller se livrer corps et âmes à l'industrie<br /> culturelle ; faire un travail bénévole avec des gosses de rue plutôt que d'aller se fourvoyer chez Brecht monté par la "folle de Chaillot", expérimenter les vacances de la vie plutôt que courir les<br /> castings de TV mon cul, étudier les hérésies cathares plutôt qu'apprendre Emmanuel Schmitt, apprendre la soudure à l'arc en perspective d'un partage commun. Et tout cela grâce à des petites<br /> indemnités gagnées dans l'histoire des luttes sociales par de foutus prolétaires qui probablement rêvaient d'autres choses que de finir à l'hospice du soldat inconnu. L'heure apparemment est à la<br /> restriction du périmètre (le fameux champ d'application), plutôt qu'à l'analyse fraternelle d'un modeste modèle - l'intermittence, qui pourrait, aurait pu servir à autre chose qu'à l'analyse<br /> poujadiste (il faut bien le dire) et comptable de privilèges imaginaires. je rappelle qu'il y a depuis peu des chômeurs qui tentent de propager une grève intitulée grève des chômeurs. Alors deux<br /> choses dans ce climat électif au combien écoeurant, soit on se dit que le surmoi libéral (la fameuse dette imposée et voulue par les refondateurs sociaux) a raison d'en vouloir à ce cancer en<br /> puissance appelé chômeur qu'il soit indemnisé, intérimaire, intermittent, rsastre, squatteur, migrant... et on mégotte sur le nombre d'heures travaillées par René comparé à Maurice actuellement au<br /> chômage et bientôt en fin de droits ; soit nous essayons de penser plus loin à commencer par se raconter d'autres histoires que ces piteux propos téléguidés par radio-rancoeur ou<br /> télé-ressentiment.<br /> bien cordialement.<br /> Andrée<br /> Ps : en cliquent sur Tendance gréviste, on tombe sur des choses intéressantes.
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M
Il faut appeler un chat un chat. Les intermittents ne voient en l'unédic qu'un mécène, et non une assurance chômage.<br /> <br /> en 2004, quand ils ont tenté de supprimer l'assimilation de la maternité à du travail, une intermittente m'a dit : l'unédic m'epêche de faire un 2eme enfant !!<br /> <br /> quand un technicien bosse 1 heure et qu'il est payé 8 heures !!!!!!<br /> <br /> je connais une entreprise du spectacle qui joue le jeu : quand le technicien bosse 1h30, l'AEM fait mention d'1h30 de travail, et non 8 heures.<br /> <br /> dans le régime général , il faut 122 jours de travail pour 122 jours de droits, et par la même 243 jours de travail pour autant de droit (241 si le 28 février fait partie du contrat)<br /> <br /> pour un artiste, c'est de 22 à 43 jours sur 10 mois et demi pour 243 jours de droits<br /> <br /> pour un technicien, c'est 64 jours de travail pour 243 jours de droit<br /> <br /> et je ne parle pas de certains salaires (certains, en 90 jours effectifs de travail ont plus de salaire brut que moi sur 12 mois - primes comprises).
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T
L'entreprise de ton mari, eh bien elle aurait encore plus de mal à trouver des coffreurs si ils avaient les même droits que les intermittents -après tout beaucoup d'entre eux sont des<br /> "intermittents de l'industrie et des services" et puis 80% des embauches ont lieu en CDD, faudrait envisager payer moins mal et de traiter mieux la main d'oeuvre, et ce serait pas un mal !<br /> <br /> Maintenant si tu vois des privilèges partout,et dans le sens que tu dis, et que tu as un peu honte, va donc taffer en chine dans l'atelier du monde globalisé, là bas il y a des usines<br /> d'informatiques avec 200 000 employés dont bon nombre vivent dans des dortoirs où ils se font réveiller la nuit si il y a un pic de commande. Peut-être même que, aies pas peur, tu finirais par<br /> devenir gréviste comme tout prolo qui se respecte et comme tant de chinois ces dernières années.
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