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HELIUM 4

La revue mensuelle de la fusion pour les nuls


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N°1- Nov 2011

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31 juillet 2009 5 31 /07 /juillet /2009 15:35

A Dreux, Lolo se découvre une vocation pour le sur-mesure et la tringle à rideaux


Laurent Wauquiez ouvre la porte à des expérimentations de CTP pour les précaires

[ Les Echos du 31/07/09  ]

Le secrétaire d'Etat à l'Emploi mise sur l'essor du contrat de transition professionnel. A la demande des partenaires sociaux, il envisage d'ouvrir à la rentrée le dispositif aux intérimaires et aux CDD, de manière expérimentale et limitée.

   « Vous êtes en contrat de transition professionnelle (CTP) ? Alors ne vous en faites pas madame, c'est le top, on va vous faire du sur-mesure. » Cette chômeuse de cinquante-trois ans, tout juste licenciée d'une usine de tringles à rideaux, ne s'attendait pas à recevoir, en plein entretien avec sa conseillère Pôle emploi, le soutien de Laurent Wauquiez en personne. En visite, mercredi, dans une agence de Dreux (Eure-et-Loir) où le CTP a été lancé début juin, le secrétaire d'Etat à l'Emploi a souligné l'importance qu'il accorde à ce dispositif : « La fatalité ne doit pas s'installer. Il est primordial de donner d'emblée de l'espoir en s'inscrivant dans une démarche de rebond, avec des formations. »

Le succès rencontré par le dispositif - 80 % des chômeurs qui y ont droit y adhèrent - l'incite à ouvrir la porte à de nouveaux élargissements. En plus de l'extension déjà prévue du CTP à de nouveaux bassins d'emplois (21 sont aujourd'hui concernés, ce total devrait être porté à 40), « nous envisageons de lancer des expérimentations à la rentrée pour les précaires », confie Laurent Wauquiez aux « Echos ».

Pour l'heure, le CTP est réservé aux salariés victimes d'un licenciement économique et justifiant au moins de deux ans d'ancienneté. Son extension est demandée par les partenaires sociaux. Dans leur accord du 8 juillet, ils recommandent d'« ouvrir l'accès, dans les bassins d'emploi éligibles, aux anciens titulaires de CDD ou de contrats d'intérim bénéficiant des allocations du régime d'assurance-chômage, au dispositif d'accompagnement du CTP ». Les précaires concernés bénéficieraient ainsi du suivi renforcé (entretien hebdomadaire, référent dédié, etc.), mais pas des avantages financiers liés (ils conserveraient les indemnités classiques de chômage). C'est sur cette base qu'entend se lancer Laurent Wauquiez, qui attend « des propositions précises des partenaires sociaux » sur les modalités de ces expérimentations.

Généralisation « inenvisageable »

Cette démarche ne laisse pas pour autant présager d'une extension future du dispositif à tous les précaires. Le volume des entrées au chômage chaque mois pour fin de CDD ou missions d'intérim est six à sept fois plus important que celui des entrées pour licenciements économiques. Ce qui rend la généralisation financièrement « inenvisageable », rappelle Bercy. L'expérimentation se veut plutôt un coup de pouce supplémentaire et temporaire pour les salariés victimes de la crise dans les zones industrielles où, faute de se reconvertir activement, ils ont très peu de chances de retrouver du travail.

Dans le même ordre d'idées, Bercy envisage d'élargir le bénéfice du CTP aux licenciés d'entreprises de plus de 1.000 personnes quand ces dernières, en redressement ou en liquidation, n'ont pas les moyens de financer les congés de reclassement qu'elles sont tenues légalement de proposer.

DEREK PERROTTE, Les Echos
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30 juillet 2009 4 30 /07 /juillet /2009 15:22


Placement des chômeurs : les leaders de l'intérim et du reclassement gagnants
(Les Echos du 30 juillet 2009)

Sodie et Manpower sont les deux principaux prestataires privés sélectionnés par Pôle emploi pour assurer le placement de 320.000 demandeurs d'emploi. L'opération, prévue jusqu'en 2011, coûtera 466 millions d'euros.

Cliquez ici

Très prometteur, le marché du placement des chômeurs se partagera cet automne entre une poignée d'acteurs.

Après avoir lancé un appel d'offres fin mars, Pôle emploi s'apprête à publier, demain, la liste des entreprises sélectionnées pour assurer le suivi de 320.000 demandeurs d'emploi, jusqu'en 2011. C'est la première fois que le service public fait appel aussi massivement aux prestataires privés : les expérimentations se limitaient, jusqu'alors, à 46.000 demandeurs d'emploi.

Sans surprise, les entreprises d'intérim, qui participent aux expérimentations depuis leur lancement, raflent une grosse partie de la mise. Manpower (avec 11 % de la valeur de l'appel d'offres), Vediorbis (7 %), Eurydice (6 %) et Adecco (5 %) figurent ainsi parmi les principaux lauréats. Ils vont surtout s'occuper des chômeurs de longue durée.

Un choix peu « pertinent »

A leur côté, on retrouve les cabinets de reclassement ayant participé, eux aussi, aux premières expérimentations. Sodie Emploi (groupe Alpha), qui s'était porté candidat pour 60 % des lots, s'octroie près du quart du marché (22 %). « Nos prix ne sont pas inférieurs à ceux de nos concurrents. C'est l'offre technique qui fait la différence », se félicite Pierre Ferracci, PDG du groupe. Altedia, en partenariat avec l'Association pour la formation professionnelle des adultes (Afpa), capte 6 % du marché. Ces acteurs vont davantage s'occuper du reclassement des licenciés économiques. Les associations locales, qui avaient tenté de glaner une partie des 66 lots proposés, ont eu du mal à s'imposer face à ces poids lourds.


L'appel d'offres se décline, en fait, en deux prestations. La première vise à accompagner 170.000 chômeurs considérés comme « loin de l'emploi ». L'autre concerne 150.000 licenciés économiques. Le coût du projet était estimé, à l'origine, à un peu moins de 100 millions d'euros cette année et à 200 millions pour chacune des deux années suivantes. La facture sera, finalement, légèrement inférieure. Compte tenu des prix proposés par les opérateurs, elle devrait atteindre 466 millions d'euros.

Les plus compétitifs ont proposé un prix de 1.580 euros par dossier, dans le cas de chômeurs en difficulté, et de 2.000 euros, dans le cas de licenciés économiques. La facturation sera, dans tous les cas, fonction des résultats obtenus : les opérateurs privés toucheront la moitié de leur rémunération après avoir rempli une liste déterminée d'actes d'accompagnement, puis 25 % en cas de retour à l'emploi, et 25 % en cas de maintien six mois plus tard.
 Hier, la CGT a estimé qu'il aurait été « plus pertinent » d'embaucher des personnels qualifiés dans le service public de l'emploi « plutôt que de sous-traiter » au privé. « La crise fait des heureux », ironise le syndicat.

 

LUCIE ROBEQUAIN
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30 juillet 2009 4 30 /07 /juillet /2009 00:43

Pôle emploi: les syndicats s'inquiètent d'une privatisation de l'activité
( Nouvel Obs du 28.07.2009 ) 
 

Au bord de l'asphyxie, le Pôle emploi s'apprête à confier à des opérateurs privés l'accompagnement de milliers de demandeurs d'emploi. Un plan que dénoncent les syndicats, voyant là une privatisation rampante de l'activité de service public.

Le gouvernement et le service public de l'emploi ont présenté un "plan de bataille" qui prévoit notamment un recours accru à des opérateurs privés en prévision d'une vague d'inscriptions au chômage en septembre. (Reuters)

 

Le gouvernement et le service public de l'emploi ont présenté un "plan de bataille" qui prévoit notamment un recours accru à des opérateurs privés en prévision d'une vague d'inscriptions au chômage en septembre. (Reuters)

 

Le Pôle emploi se prépare à une rentrée difficile. Un afflux exceptionnel de demandeurs d'emploi est prévu à l'automne. Christian Charpy, directeur général de la nouvelle entité s'attend à "20 ou 25% d'inscriptions de plus qu'en septembre 2008, à 380.000 appels chaque jour et 2,4 millions de visites physiques dans les agences". Engorgé, le Pôle emploi a décidé de faire massivement appel à des opérateurs privés de placement (OPP), notamment à des agences d'intérim comme Altédia, Ingeus, BPI, Adecco. Ils seront chargés du placement de 250.000 demandeurs d'emplois par an, selon les derniers chiffres de Laurent Wauquiez, secrétaire d'Etat à l'Emploi. Un chiffre bien plus important que ce qui était initialement prévu. "Tout ce qu'on peut sous-traiter, on va le faire", a déclaré Christian Charpy, directeur général de la nouvelle entité, le 10 juillet lors de la réunion de son conseil d'administration.

Déjà en marche

Plus proche des entreprises, les sociétés de travail temporaire ont le droit, depuis 2005, d'aider les chômeurs à retrouver un emploi, moyennant une rémunération versée par le service public de l'emploi. En 2008, l'ex-Unedic avait confié 42 000 chômeurs aux opérateurs privés, dont une partie pour les sociétés d'intérim. Adecco, Vediorbis et Start People se sont déjà lancés. Adecco a même créé une filiale spécifique : Adecco "Parcours et emploi". Son directeur, Franck Yschard affirme avoir un taux de placement de 55% sur des CDI et CDD de plus de six mois.

Et toujours pas de recrutement massif au Pôle emploi

Côté budget, 100 millions d'euros sont prévus pour l'année 2009, et le double pour l'année 2010 sur un budget total de 4,5 millions d'euros. Du jamais vu, depuis la création de ce système. Les syndicats du Pôle emploi s'insurgent de cette mesure extrêmement coûteuse alors que les promesses de recrutement massif sont restées sans réponses satisfaisantes. "La promesse était d'un conseiller pour 60 demandeurs d'emplois et d'un conseiller pour 30 demandeurs d'emplois en situation de grandes difficultés. Aujourd'hui on en est à un conseiller pour 200 personnes !" accuse Sylvette Uzan-Chomat, du bureau national du SNU-FSU du Pôle emploi. "Un peu plus de personnel n'aurait pas été du luxe."
Laurent Wauquiez promet pour rassurer que “la rémunération des opérateurs sera fonction des résultats". Sylvette Uzan-Chomat affirme, elle, que le suivi par un opérateur privé coûte 4.500 euros contre 780 euros pour le service public. D'autant plus que selon Loïc Barboux, secrétaire général adjoint de FO-personnel public du Pôle emploi, la mesure des placements faits par les OPP ne prend pas en compte la réalité. "Les opérateurs privés perçoivent la moitié de la rémunération dès lors que le demandeur d'emploi obtient un premier contact. Et après ?"

Des résultats peu probants

"Cela ne me semble pas un crime, parce que ces agences d'intérim disposent de personnels efficaces, compétents", s'est défendu mardi dernier Laurent Wauquiez. Mais aucun rapport n'a prouvé l’utilité de recourir à ces gros cabinets. Les premières évaluations, exigées par la Cour des comptes en 2006 et supervisées par l'Ecole d'économie de Paris-PSE, démontrent que la plus-value du service public, quand il met les moyens, est "nettement supérieure" à celle des opérateurs privés. Pire, selon Loïc Barboux, le taux de placement des entreprises privées est nettement inférieur à celui des services publics. Selon lui, un demandeur d'emploi a moins de chance de trouver un emploi durable en passant par le privé. Il estime que les opérateurs privés ne permettent pas l'accompagnement social intensif, pourtant indispensable que le Pôle emploi propose. Des résultats qui laissent sans voix les agences d'intérim. Franck Yschard regrette un "débat d'arrière garde". "Quand on a autant de demandeur d'emploi, travailler avec les pouvoirs publics en complémentarité me parait sain ", se défend t-il.

Privatisation rampante

"Stimuler la concurrence, se bouger un peu, ça permet d'aller plus vite et plus loin pour l'accompagnement des demandeurs d'emploi", s'est justifié Christian Charpy. Une phrase malheureuse qui a fait bondir les employés du Pôle emploi. "Ca laisse entendre qu'on peut mieux faire, alors que nous sommes au bord de l'asphyxie", dénonce Loïc Barboux. Les syndicats craignent une normalisation de ce recours au privé même si le Pôle emploi assure que cette opération se fera dans un "cadre de coopération d'une durée limitée". "Ca reste encore marginal, comparé aux 2,5 millions de demandeurs d'emplois que Pôle emploi prend en charge", a souligné Christian Charpy. Ce qui ne rassure pas les syndicats. "Le recours aux opérateurs privés, pourquoi pas? Mais de façon conjoncturelle, temporaire et pas de façon continue" déclare Gabrielle Simon, secrétaire générale adjointe de la CFTC. Loïc Barboux dénonce, lui, une "marchandisation" du service public au profit d'un secteur de l'intérim qui va de plus en plus mal depuis le début de la crise économique."C'est une vision idéologique du dogme néolibéral", va encore plus loin Sylvette Uzan-Chomat, "nous sommes persuadés que c'est une manière pour faire entrer ce système dans les mœurs, dans les habitudes pour arriver à une situation durable", s'inquiète-t-elle. Après un appel d'offre, le Pôle emploi doit faire savoir d'ici la fin de la semaine quels seront les cabinets retenus.

(Sarah Diffalah - nouvelobs.com)
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29 juillet 2009 3 29 /07 /juillet /2009 12:33

Quand l'aide aux chômeurs devient un business

Pôle emploi délégue une partie de l'accompagnement, sans preuve d'efficacité

( L'Express le 27/07/2009 )   

 

Le gouvernement va étendre le recours à des structures privées extérieures à Pôle emploi pour accompagner des chômeurs dans leur recherche d'emploi, en complément du service public, sans preuve, à ce stade, de l'efficacité supérieure de cette dépense.

 
Les premières évaluations, exigées par la Cour des comptes en 2006 et supervisées par l'Ecole d'économie de Paris-PSE, démontrent que la plus-value du service public, quand il met les moyens, est "nettement supérieure" à celle des opérateurs privés.


Dans les Hauts-de-Seine, on est revenu de la vogue de l'utilisation de ces structures. Le contrat signé en mars 2006 avec Ingeus, filiale d'un cabinet australien, n'a pas été reconduit tel quel en 2009, mais redimensionné.

"Cela marche plutôt bien mais coûte très cher. Ils sont beaucoup moins bons sur l'accompagnement social, pourtant indispensable. Quand vous êtes au RMI, vous avez à la fois des problèmes de santé, de transport, de logement voire familiaux. Donc, on a repassé un marché avec eux comme prestataires sur la partie diagnostic d'employabilité où ils sont les meilleurs", a indiqué à l'AFP Philippe Juvin, vice-président UMP du conseil général présidé par Nicolas Sarkozy de 2004 à 2007.


Dans les faits, Pôle emploi s'apprête à choisir les structures privées, agences d'intérim notamment, rémunérées pour s'occuper de 320.000 demandeurs d'emplois d'ici fin 2011.

Ceux-ci "seront parmi ceux qui ont besoin de se voir consacrer plus de temps, notamment les personnes licenciées économiques et les plus éloignées de l'emploi", a précisé le secrétaire d'Etat à l'Emploi Laurent Wauquiez.

Pôle emploi y consacrera "100 millions d'euros en 2009 et 200 millions en 2010 sur un budget total de 4,5 milliards d'euros", et n'ira "pas au-delà de 10% de demandeurs d'emploi confiés aux opérateurs privés, soit 250.000 personnes par an", "la colonne vertébrale reste Pôle emploi", a précisé M. Wauquiez au Parisien lundi.


Le recours au privé n'est pas nouveau. L'Australie a massivement privatisé le marché de l'accompagnement des chômeurs à partir de 1998.

A l'image des expériences moins poussées menées dans les années 2000 aux Pays-Bas, Grande-Bretagne, Allemagne et Danemark, la France a supprimé le monopole de l'ANPE en 2005.

En 2006, malgré l'opposition des syndicats CGT et FO, l'assurance chômage a tenté l'expérience avec 17 opérateurs privés comme BPI, Adecco, Ingeus. L'idée était que tout ce qui peut faciliter le retour rapide à l'emploi ferait économiser des millions à l'assurance chômage.


Parallèlement, l'ANPE a créé un programme d'accompagnement renforcé "Cap vers l'entreprise", proposé à certaines personnes présentant un risque de chômage longue durée, et avec un impact "positif" observé par les chercheurs.

Au fond, constatait le rapport 2008 préparatoire à la création de Pôle emploi, "il n'existe pas de preuve générale que le secteur privé soit plus efficace que le secteur public".

"Mais la concurrence du privé permet au service public de créer de nouveaux services et de modifier ses pratiques", selon lui et doit donc "s'inscrire désormais durablement dans le système d'accompagnement personnalisé piloté" par Pôle emploi, notamment pour les personnes en Zones urbaines sensibles (ZUS).

Le succès du "contrat d'autonomie" du plan Espoir Banlieue reste cependant à démontrer. A Gennevilliers (Hauts-de-Seine), le cabinet privé C3 Consultants s'est positionné sur un dispositif de préparation au recrutement avec la RATP qui existait déjà depuis 2002, grâce à la Mission locale, le service public.
 

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28 juillet 2009 2 28 /07 /juillet /2009 16:16

   
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Pôle emploi de Trüchtersheim-sur-Mer




Pôle emploi va se faire prêter des salariés par des agences d'intérim pour des durées de six à dix-huit mois. Le dispositif devrait être opérationnel cet automne, mais risque d'accentuer les tensions internes.


( Les Echos du 28 juillet 2009 )

Pôle emploi n'en a pas fini avec le recours au privé. Alors que l'organisme finalise cette semaine la sélection des opérateurs privés auxquels il va confier le suivi, sur deux ans, de 320.000 chômeurs (« Les Echos » du 21 juillet), le gouvernement planche sur une autre forme de sous-traitance pour faire face à l'afflux de chômeurs. L'idée, avancée par la CFDT lors du sommet social du 1  juillet, est que Pôle emploi, en manque de personnel, se fasse « prêter » des salariés par les agences d'intérim, en panne d'activité. Le premier bénéficierait ainsi de renforts déjà habitués à accompagner des chômeurs, les secondes limiteraient les licenciements. Le dispositif, qui constituera une première, devrait être « opérationnel avant la fin de l'année », a précisé hier dans « Le Parisien » Laurent Wauquiez, secrétaire d'Etat à l'Emploi.

Sur la base du volontariat

Selon nos informations, une dizaine de bassins d'emplois seraient concernés et les prêts de salariés, sur la base du volontariat, dureraient de six à dix-huit mois.

Le principe est de s'inspirer du prêt de main d'oeuvre dans le secteur privé. Le contrat des salariés de l'intérim ne serait ni rompu ni suspendu, mais les personnels « détachés » auprès de Pôle emploi.

Le salaire et les frais liés (transports, etc.) seraient payés par l'entreprise puis facturés, sans marge, à Pôle emploi. Reste à border le système juridiquement et, surtout, à arrêter le nombre de salariés détachés. Une fourchette de 500 à 1.000 salariés est évoquée par des proches du dossier, mais non confirmée par Bercy.

Le gouvernement marche sur des oeufs. Les syndicats de Pôle emploi réclament des embauches massives mais l'exécutif ne veut pas, en vue de l'après-crise, alourdir structurellement l'organisation. Dans ce contexte et parallèlement au recours accru au privé, l'appel aux salariés de l'intérim risque d'être perçu par les agents comme un nouvel affront. « On pressurise les agents depuis des mois puis on leur dit qu'on va faire appel à leurs concurrents. Cela va forcément faire du bruit », prévient la CGT. D'autant que, selon nos informations, les agences d'intérim - Adecco, Vedior Bis et Manpower en tête - rafleraient la quasi-totalité du marché de l'accompagnement des 170.000 licenciés économiques, dans le cadre de l'appel d'offres aux opérateurs privés.

 

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27 juillet 2009 1 27 /07 /juillet /2009 22:33
Recul en trompe-l'oeil du chômage en juin
( Agence Reuters le lundi 27 juillet 2009 )
PARIS (Reuters) - Le chômage a enregistré un recul inattendu au moisde juin en France, pour la première fois depuis un an, mais il continue de progresser si les demandeurs d'emploi exerçant une activité réduite sont pris en compte.


La ministre de l'Economie, Christine Lagarde, tout en saluant un "signe encourageant", a d'ailleurs prévenu que la situation de l'emploi devrait continuer à se dégrader.

Le nombre de demandeurs d'emploi a diminué de 0,7% au mois de juin par rapport au mois précédant (-18.600 personnes) à 2.524.500 mais affiche une progression de 25,7% sur un an.

Le repli constaté au mois de juin intervient après le net ralentissement de la hausse constatée au mois de mai.


La baisse a surtout bénéficié au moins de 25 ans (-3,9% sur le mois mais +35,0% sur un an) mais pas au plus de 50 ans (+1,5% sur le mois et +22,9% sur un an).


Elle s'explique aussi par la forte hausse des sorties de Pôle Emploi pour "cessations d'inscription pour défaut d'actualisation" qui progressent de 19,3% sur le mois et concernent 33.300 personnes de plus qu'en mai.

Il s'agit des chômeurs qui ne sont plus décomptés par Pôle Emploi faute d'avoir mis leur dossier à jour mais qui pourront être repris en compte une fois cette actualisation effectuée.


Si l'on inclut les personnes exerçant une activité réduite, le nombre de demandeurs d'emplois s'inscrit par ailleurs en hausse de 0,3% sur le mois (+9.200 personnes à 3.634.800) et de 18,7% sur un an.


La ministre de l'Economie a certes salué dans un communiqué un "signal encourageant dans le contexte actuel de crise économique et financière".  Mais elle a souligné que "même une reprise graduelle de l'activité ne devrait pas se traduire par un repli immédiat du chômage".

"La situation du marché du travail devrait donc rester difficile au cours des prochains mois", ajoute-t-elle.

Le parti majoritaire UMP a estimé que la baisse soulignait "l'impact de la politique menée par le gouvernement".

Il fait remarquer que la situation en Allemagne, en Grande-Bretagne, en Espagne et aux Etats-Unis est beaucoup moins favorable.


Marc Joanny, Jean-Baptiste Vey et Thierry Lévêque

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27 juillet 2009 1 27 /07 /juillet /2009 17:10

"En vitesse de croisière, on n'aura pas besoin d'autant d'agents de Pôle emploi"


(Interview de Laurent Wauquiez dans Le Parisien du 27 juillet 2009)

Laurent Wauquiez, secrétaire d’Etat à l’Emploi, annonce que le nombre de chômeurs confiés aux opérateurs privés pourrait être plus important que prévu.

Pas question de « mégoter » en temps de crise… Face à l’afflux des chômeurs, l’Etat va faire d’avantage appel aux opérateurs privés pour assurer leur suivi : 160 000 vont leur être confiés en 2009, autant en 2010. Un appel d’offres a été lancé fin mars. La quinzaine d’opérateurs retenus devrait être connue dans les prochains jours.

Mais le gouvernement  veut aller plus loin. Si nécessaire, 250 000 chômeurs par an pourraient être concernés, selon Laurent Wauquiez . Le secrétaire d’Etat à l’Emploi annonce aussi le lancement de l’expérimentation d’une forme de prêt de main-d’oeuvre alors qu’une proposition de loi UMP est en cours d’examen au Parlement visant à faciliter le prêt de salariés entre deux entreprises. Selon nos informations, entre 500 à 1 000 salariés des agences d’intérim durement frappées par la crise, viendraient en renfort de Pôle emploi.

D’ici à 2010, 320 000 demandeurs d’emploi vont être confiés aux soins d’opérateurs privés.  Envisagez-vous de faire d’avantage appel à la sous-traitance ?

Laurent Wauquiez. Dans cette période de crise, on se doit d’explorer toutes les pistes. Et s’il faut aller plus loin, on le fera. Pour rendre Pôle emploi plus efficace, nous déployons progressivement 2 000 agents, qui étaient sur des tâches redondantes entre l’ANPE et l’Assedic, directement auprès des demandeurs d’emploi. Par ailleurs, nous sommes en train de recruter 1 800 nouveaux agents, qui seront opérationnels dès le 1er septembre. Sans compter les 500 effectifs supplémentaires affectés aux plates-formes téléphoniques. Mais pour faire face à l’afflux des nouveaux chômeurs, Pôle emploi a besoin d’aide. C’est pourquoi nous allons confier à des opérateurs privés de placement, dont c’est le métier, 160 000 chômeurs par an. Ces derniers seront choisis parmi ceux qui ont besoin de se voir consacrer plus de temps, notamment les personnes licenciées économiques et les plus éloignées de l’emploi.

Pourquoi ne pas embaucher ?

Recruter, former et mettre à niveau demande beaucoup de temps. De plus, il s’agit de répondre à un besoin exceptionnel et ponctuel en temps de crise. En vitesse de croisière on n’aura pas besoin d’autant d’agents de Pôle emploi.

Selon certains syndicats, 30 à 50 % des chômeurs pourraient être, à terme, concernés ?

Ça n’a pas de sens. Si cette solution était retenue, nous n’irions pas au-delà de 10 % de demandeurs d’emploi confiés aux opérateurs privés, soit 250 000 personnes par an. Que les choses soient bien claires, la colonne vertébrale reste Pôle emploi. Mais aujourd’hui, on va devoir aller plus loin et explorer une autre piste. Un certain nombre de salariés des agences d’intérim n’ont plus d’emploi et risquent d’être licenciés. L’accompagnement, c’est leur métier. Nous réfléchissons à des partenariats pour expérimenter des renforts temporaires dans un certain nombre de bassins d’emploi touchés par la crise. Au lieu de les licencier, les agences d’intérim prêteront leurs salariés à Pôle emploi. C’est une solution intelligente.

Combien de salariés seront ainsi « prêtés » ?

Il est encore trop tôt pour le dire. Nous menons des consultations avec les partenaires sociaux et les agences d’intérim afin de déterminer les conditions de ces expérimentations. Il faut que ce soit opérationnel à la fin de l’année. Cette idée a été suggérée par la CFDT. Aujourd’hui, les syndicats sont pragmatiques et font preuve d’esprit de responsabilité. Ils ont d’ailleurs tous validé le principe du recours aux opérateurs privés.

La gauche vous accuse pourtant de vouloir brader Pôle emploi…

J’ai été abasourdi de voir le Parti socialiste en faire un sujet de polémique. Les syndicats sont beaucoup plus ouverts qu’un PS réduit à faire de l’opposition systématique, incapable d’enlever ses oeillères et de voir où se situe l’intérêt des demandeurs d’emploi. Pas question de brader le service public de l’emploi. Mais dans une période de crise, on n’a pas le droit de se laisser submerger. On ne va pas mégoter sur ce qui nous permet de renforcer l’accompagnement des demandeurs d’emploi.

L’efficacité des opérateurs privés, dont le coût des prestations est supérieur à celui de Pôle emploi, fait pourtant débat. Quel sera le cahier des charges ?

Pôle emploi a prévu de consacrer 100 millions d’euros en 2009 et 200 millions en 2010 sur un budget total de 4,5 milliards d’euros. Chacun de ces marchés fera l’objet d’une évaluation. La rémunération des opérateurs sera fonction des résultats. On ne va pas payer si cela ne sert à rien.

 

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21 juillet 2009 2 21 /07 /juillet /2009 17:21

Paco (vu de dos pour ne pas être reconnu) tente d'oublier sur la plage la situation à Pôle emploi


"La fusion pour les nuls" prend quelques jours de vacances.

Bonnes vacances aux un(e)s
et bon courage aux autres !

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21 juillet 2009 2 21 /07 /juillet /2009 16:57

Pôle emploi dévoile son "plan de bataille" pour la rentrée

(L'Express du 21/07/09)

Le gouvernement et le service public de l'emploi ont présenté un "plan de bataille" qui prévoit notamment un recours accru à des opérateurs privés en prévision d'une vague d'inscriptions au chômage en septembre.


Laurent Wauquiez, secrétaire d'Etat chargé de l'Emploi, et les dirigeants de Pôle emploi ont une nouvelle fois vanté les mérites de la fusion de l'ex-ANPE et des Assedic et assuré que l'objectif de 100% de sites mixtes serait atteint à la fin 2009.

Le nombre de demandeurs d'emplois inscrits en catégorie A - sans emploi et faisant des actes positifs de recherche - a augmenté de 36.400 en mai pour dépasser les 2,5 millions.

Cette hausse, de 1,5%, était moins forte que les mois précédents mais les autorités redoutent une nouvelle flambée à la rentrée avec l'arrivée de jeunes sur le marché du travail.


D'une moyenne de 20.000 ou 30.000 dossiers à traiter par jour, Pôle emploi craint de passer à 35.000 tandis que le nombre de personnes qui se rendent dans ses agences pourrait atteindre les 120.000 par jour.

"On sait très bien que quand ça redémarrera en septembre on risque de ravoir une vague importante", a déclaré Laurent Wauquiez lors d'une conférence de presse.


ACCOMPAGNEMENT EXTERNE POUR 320.000 CHÔMEURS


Pour y faire face, le secrétaire d'Etat a fixé quatre priorités au service public de l'emploi.

Il s'agit d'avoir au 1er septembre zéro dossier en instance au-delà de ce qui est traité par jour, de faire passer le taux de réponse de la plateforme téléphonique 3949 à 100% fin octobre au lieu de 70% actuellement, d'améliorer la relation avec les entreprises et de renforcer les outils pour les demandeurs d'emploi, avec notamment une offre de formation mieux adaptée.

Question moyens, le service public met en avant la poursuite des gains de productivité liés à la fusion, l'arrivée de 1.840 nouveaux agents qui seront opérationnels fin août et la formation de 16.500 personnes comme conseillers à l'emploi.

"Nous aurons atteint sans problème l'objectif de 20.000 personnes formées à la fin de l'année," a souligné Christian Charpy , directeur général de Pôle emploi.

Mais cet effort interne ne suffit pas et Pôle emploi a obtenu en conséquence de pouvoir faire appel à des prestataires extérieurs pour l'accompagnement de 320.000 demandeurs d'emplois sur deux ans, répartis en deux lots principaux et déclinés ensuite par bassin d'emploi.

Le premier lot concernera 150.000 licenciés économiques et le second 170.000 autres chômeurs susceptibles de sombrer dans le chômage de longue durée, c'est-à-dire de plus d'un an.

Les opérateurs privés se partageront un budget de 100 millions d'euros cette année et qui pourrait atteindre les 200 millions les années suivantes, selon Les Echos de mardi.

Les résultats de l'appel d'offres seront connus d'ici la fin de la semaine prochaine.


"TOUT LE MONDE SUR LE PONT"


"On a une crise d'une très grande ampleur, on s'illusionne si on compte uniquement sur nos propres forces," a expliqué Laurent Wauquiez à la presse. "Il n'y a aucune piste qui est une solution miracle mais aucune piste n'est à négliger."

Ce n'est pas la première fois que le service public noue un partenariat avec le privé mais cela ne s'était encore jamais vu à cette échelle. De nouvelles formes de coopération sont en outre envisagées, comme le "prêt" à Pôle emploi de conseillers d'agences d'intérim menacés de licenciement - une proposition du syndicat CFDT accueillie favorablement par le secrétaire d'Etat.

Pôle emploi a connu quatre grèves depuis la création de la nouvelle structure le 5 janvier, et l'un des membres de son conseil d'administration, Alain Lecanu, représentant de la CGC, a réclamé en juin le départ de Christian Charpy.

Laurent Wauquiez a exprimé "tout son soutien" au directeur général et assuré que l'heure était à la mobilisation. "Tout le monde a conscience qu'on a un devoir de travail en équipe, qu'on tire tous dans la même direction. Il y a eu une bascule, maintenant tout le monde est sur le pont," a-t-il dit.


Le nouveau service public de l'emploi compte actuellement 200 sites mixtes, c'est-à-dire qui traitent à la fois l'indemnisation et le placement des demandeurs d'emploi.

Laurent Wauquiez a promis que ce regroupement, qui a pris un peu de retard, serait achevé d'ici à la fin 2009 avec 900 à 950 agences proposant des services intégrés.

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21 juillet 2009 2 21 /07 /juillet /2009 15:39


Wauquiez veut augmenter le rendement de Pôle emploi

(Challenges du 21/07009)
 

 
Laurent Wauquiez a fixé  "un plan de bataille pour la rentrée" pour le Pôle Emploi. Son objectif ? Réduire les délais d'indemnisation des chômeurs, améliorer l'accueil et faire appel au privé pour placer 320.000 chômeurs.

L'organisme issu de la fusion Anpe-Assedic enregistre chaque jour entre 20.000 et 35.000 dossiers d'indemnisation, et possède un stock moyen d'environ 60.000 dossiers en attente. L'objectif pour début septembre est un "stock zéro dossier en instance".
Selon le directeur général de Pôle Emploi, Christian Charpy, un conseiller avait en moyenne la charge de "90 dossiers". Les syndicats parlent de 150 dossiers.

L'autre priorité pour le secrétaire d'Etat à l'Emploi repose sur l'accueil téléphonique "amélioré" (le 3949). Actuellement, le taux de réponse atteint 70%. Il devra passer à 80% au 1er septembre et 90% mi-octobre.

La mise en place des agences mixtes (ex-Anpe et ex-Assedic) a "pris du retard", selon Christian Charpy. De 200 sites ouverts fin juillet sur les 950, il faudra atteindre les 100% à la fin de l'année.

Pôle Emploi va également se tourner vers des opérateurs privés, notamment des agences d'intérim, afin de placer 320.000 demandeurs d'emplois sur deux ans. Pôle Emploi se charge lui de 2,5 millions de demandeurs.

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