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  • : Pôle emploi ou la fusion anpe assedic pour les nuls
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HELIUM 4

La revue mensuelle de la fusion pour les nuls


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N°1- Nov 2011

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N°2 Déc 2011

H2

 

N°3 Jan/Fev 2012

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4 février 2009 3 04 /02 /février /2009 21:09
Pôle emploi : Sciberras n'est plus DRH, son adjoint assure l'intérim


(AFP le 4 février 2009)

 

Le directeur général adjoint de Pôle emploi chargé des ressources humaines, Jean-Christophe Sciberras, nommé le 19 décembre, n'assure plus cette fonction, a-t-on appris mercredi auprès du nouvel organisme issu de la fusion ANPE-Assedic, confirmant des informations des Echos.

"C'est officiel, cela a été annoncé au sein de Pôle emploi. Son adjoint Moïse Rashid (un ancien responsable des ressources humaines de l'ANPE, ndlr) assure l'intérim", a déclaré à l'AFP un porte-parole de Pôle emploi, sans plus de précisions.

Pour justifier ce départ, le directeur général de Pôle emploi, Christian Charpy, a fait part aux Echos d'"une vision un peu différente de la gestion des relations syndicales et de la négociation de la convention collective" des 45.000 salariés (ex-ANPE et ex-Assedic), qui doit être achevée d'ici 18 mois.

M. Sciberras, ancien DRH des centres d'ingénierie de Renault, avait été nommé DRH au sein de Pôle emploi le 19 décembre 2008, après avoir occupé des fonctions similaires depuis octobre au sein de la structure provisoire préparant la fusion ANPE-Assedic. Cet ancien inspecteur du Travail avait aussi été conseiller technique de Martine Aubry au ministère du Travail (1991-93).

Interrogé par l'AFP, Noël Daucé (SNU Pôle emploi) a déclaré que "la situation était très tendue: nous avions beaucoup de mal à discuter avec Jean-Christophe Sciberras, qui avait essayé d'imposer des méthodes inspirées de Renault et a rencontré des résistances syndicales. C'était une position délicate au moment d'entamer les négociations sur la convention collective".

"L'annonce du départ de Jean-Christophe Sciberas, qui n'était pas forcément un homme de dialogue, nous a été faite en début de semaine par Christian Charpy. Nous ne choisissons pas nos interlocuteurs, nous ferons donc avec le prochain quel qu'il soit", a commenté pour sa part Bernie Billey (CFDT).


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3 février 2009 2 03 /02 /février /2009 13:03
Christian Charpy, DG du Pôle Emploi : "La fusion entre l'ANPE et les Assedic sera achevée à la fin de l’été"

Le Pôle Emploi, issu du rapprochement ANPE-Assedic, est né le 19 décembre dernier. Reste encore à fusionner les sites des anciennes structures, former les salariés qui accompagneront les demandeurs d’emploi, signer la nouvelle convention collective… Un chantier qui, alors que le chômage devrait fortement augmenter en 2009, ne sera pas facile à piloter.

Capital : Quelles améliorations attendez-vous de la fusion ?
Christian Charpy :
D’abord, les demandeurs d’emploi seront suivis par un référent unique, qui les accompagnera pour l’indemnisation et tout le long du retour à l’emploi. L’objectif est que chaque référent suive une soixantaine de personnes, contre quatre-vingt actuellement, et cent trente auparavant. De plus, tous les chômeurs, qu’ils soient indemnisables ou non, au RSA ou non, auront désormais strictement droit aux mêmes formations, bilans de compétences ou ateliers, ce qui n’était pas le cas auparavant. Enfin, nous allons mettre en place une plateforme de prospection pour aller chercher les offres d’emploi dans les entreprises et augmenter leur nombre. Nous espérons passer de trois millions d’offres par an en moyenne à quatre millions.

 

Capital : Où en est le processus de rapprochement ?
Christian Charpy :
Depuis le 5 janvier, nous avons déjà mis en place un dispositif d’accueil unique pour les demandeurs d’emploi, avec le numéro téléphonique 34-49 et le site internet . Nous sommes en train de fusionner les neuf cent cinquante sites de l’Assedic et l’ANPE pour en faire des sites mixtes (indemnisation/accompagnement), et de former les anciens agents des deux structures qui suivront désormais les chômeurs. L’objectif est que tout soit fini à la fin de l’été. Il faut rappeler que nous parlons ici de la fusion d’un établissement public, l’ANPE, avec la trentaine d’établissements privés que sont les Assedic. C’est un chantier énorme et délicat à gérer. Il faut par exemple piloter la transformation de la comptabilité publique de l’ANPE en comptabilité privée.

Capital : Certaines associations de chômeurs ont signalé, le 2 février, que les demandeurs qui appelaient le 39-49 voyaient leurs communications automatiquement coupées après six minutes. Comment l’expliquez-vous ?
Christian Charpy :
Je ne comprends pas, il n’y a aucun système prévu pour couper les communications. Il y a pu avoir des problèmes techniques au début, car il a fallu fusionner les réseaux téléphoniques de l’ANPE et de l’Assedic. Ce n’est pas une mince affaire. Mais les deux tiers des appelants obtiennent un conseiller en moins de soixante secondes. Ce n’est pas si mal. Notre objectif est d’atteindre les 80%.

Capital : L’explosion du nombre de chômeurs, avec la crise, ne va-t-elle pas retarder ce calendrier ?
Christian Charpy :
Nous avons enregistré 200 000 chômeurs de plus depuis août dernier, ce qui fait dix personnes supplémentaires à suivre pour chaque référent. Et la tendance pour les mois à venir n’est pas bonne. Pour faire face, nous avons déjà embauché deux cents personnes de plus en novembre. En 2009, nous avons prévu quatre cents nouvelles embauches en temps plein pour remplacer le personnel en formation, et les mille deux cents départs à la retraite seront tous remplacés. Avec les gains d’efficacité que la fusion nous apportera, j’espère que cela suffira. Une partie du personnel « doublonnant » sera en effet formé pour accompagner les chômeurs, ce qui augmentera mécaniquement le nombre de référents. Cela fait, au total, plus de trente mille personnes dédiées au suivi des demandeurs d’emploi sur quarante-cinq mille salariés. Si la situation devait encore s’aggraver, nous aviserons.

Capital : Sur quelles bases sera négociée la nouvelle convention collective des salariés ?
Christian Charpy :
L’objectif est de faire passer les agents de l’ANPE, sous statut public, à une convention collective de droit privé. Nous apporterons des éléments inspirés du statut des agents de l’ANPE à la convention collective de l’assurance chômage (celle des salariés des Assedic). La négociation démarrera début février, et durera au maximum dix-huit mois. Les discussions ne seront pas faciles, mais j’espère que nous décrocherons un accord avec les syndicats avant cette échéance.

Capital : Les directions régionales et administrations centrales ont fusionné. Le nouveau personnel dirigeant est-il issu de l’ANPE ou des Assedic ? Comment avez-vous tranché ?
Christian Charpy :
Pour chaque poste de directeur régional, nous avons demandé à un cabinet indépendant d’étudier les compétences de chaque candidat. Entre temps, beaucoup de directeurs régionaux des anciennes structures sont partis à la retraite. Au final, les nouveaux dirigeants sont issus quasiment à 50/50 de l’ANPE et des Assedic. Dans tous les cas, la cohabitation des salariés se passe bien, même s’ils sont issus de cultures très différentes. La méfiance réciproque qu’il pouvait y avoir au début disparaît vite.

Capital : Comment seront recrutés les nouveaux salariés ?
Christian Charpy :
Il n’y aura plus de concours, comme dans la fonction publique, mais un recrutement professionnalisé, comme dans le privé. Le but est de diversifier les embauches, afin de s’enrichir de profils connaissant le mieux possible l’entreprise. Par ailleurs, nous ferons partie des cent entreprises qui testeront le CV anonyme en 2009.

Capital : Le nombre de dossiers en souffrance, c’est-à-dire en attente de traitement, est remonté à plus de 75 000 en janvier. Comment comptez-vous y remédier ?
Christian Charpy :
En faisant des heures sup ! Pour accélérer le traitement, certains de nos agents travaillent le samedi. Nous espérons redescendre à 50 ou 60 000 dossiers d’ici mi-février.

Capital : Quelles sont aujourd’hui les populations les plus touchées par la hausse du chômage ?
Christian Charpy :
Au début de la crise, c’était essentiellement les jeunes hommes, plus fortement présents dans l’intérim et l’industrie. Désormais, toutes les catégories de salariés sont affectées.

Capital : Le Canard Enchaîné a publié au début du mois une information selon laquelle vous alliez bénéficier d’une augmentation de salaire de 20%, portant votre rémunération annuelle de 230 000 à 275 000 euros bruts annuels. Qu’en est-il ?
Christian Charpy :
C’est une polémique infâme. Ces informations sont fausses. Je n’ai pas été augmenté depuis mon arrivée à la tête de l’ANPE en avril 2005.

Propos recueillis par Marie Charrel
 


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2 février 2009 1 02 /02 /février /2009 20:54
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Jean Christophe Sciberras débarqué !

Coup de tonnerre au sommet de Pôle emploi !


Christian Charpy vient de trancher dans le vif en remerciant purement et simplement le DGARH Jean Christophe Sciberras. Celui-ci était présenté en septembre 2008 comme une grosse pointure en matière de droit du travail et comme un habile négociateur, une personnalité marqué à gauche (voir notre article du 28 septembre :link  )


Sa nomination au poste de DGARH s’est soldée par un fiasco. La mise en place de Pôle emploi s’est révélée plus difficile que prévu : mécontentement grandissant du personnel qui s’est concrétisé notamment par deux grèves dès le premier mois de fonctionnement, malaise profond au sein de l’encadrement, hostilité affichée des cinq syndicats qui n’ont pas signés les accords transitoires, et qui reprochent au DGRH d’avoir négocié par le truchement de réunions secrètes et de discussions de couloir.


Christian Charpy a donc décidé hier lundi de se débarrasser de ce fardeau encombrant avant d’entamer les négociations de la Convention Collective. Il a nommé Moïse Rashid pour le remplacer

 

 

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31 janvier 2009 6 31 /01 /janvier /2009 20:33

Interview exclusive de Noèle Obalkhon et Paco Thyzon




 par Pépé Déhat, grand reporter à la Gazette de Trüchtersheim-sur-Mer



Pépé Déhat : Bonjour Noèle, bonjour Paco. Merci d’avoir accepté de répondre à nos questions. « La fusion pour les nuls » existe maintenant depuis 6 mois : quel bilan tirez-vous de cette aventure ? Et pour commencer : quelle est aujourd’hui votre audience ?


Noèle O : Nous n’avons pas, comme vous autres journalistes, l’œil rivé sur l’audimat. Mais de ce point de vue, le succès a dépassé nos espérances. Nous avons enregistré, pour le seul mois de janvier, 32 322 connections. C’est à dire que notre site accueille chaque jour environ un millier de visiteurs.

Paco T : Ce qui est remarquable quand on observe quotidiennement les statistiques d’audience, c’est que le pouls du site bat au rythme de Pôle emploi. Il y a eu un pic d’audience entre le 15 et le 20 octobre, au moment du dévoilement du nom et du logo de la nouvelle institution, ensuite un pic le 1er décembre pour la grève anpe, puis le 19 décembre jour de la création juridique de Pôle emploi, et enfin les 5 et 29 janvier. Le site est un indicateur très sensible de l’état d’esprit du personnel. 

Pépé Dehat : Peut-on savoir qui sont les visiteurs, ou au moins quel est leur profil type ?

Paco T : Oui : il est clair que l’immense majorité des visiteurs est constituée d’agents de Pôle emploi. Le site fonctionne en fait comme un intranet, et c’est d’ailleurs sa vocation première. Mais c’est un intranet ouvert sur la Toile. On y rencontre peu de chômeurs, mais plutôt des journalistes et des personnes intéressées par le monde de l’insertion professionnelle. Parfois l’audience s’élargit brusquement, l’espace d’une journée, quand le site est cité dans les colonnes d’un journal national : Le Monde, Les Echos, etc…

Pépé Déhat : Pour revenir à la fonction intranet, le site est-il visité aussi bien par des ex-assédic que des ex-anpe ?

Noèle O : Oui. Et c’est pour nous une réussite essentielle. La première originalité de "la fusion pour les nuls", c’est que c’est un site mixte où les salariés des deux institutions sont traités sur un pied d’égalité. On nous l’a d’ailleurs beaucoup reproché au départ. Des commentaires féroces, de part et d’autres, nous reprochaient de faire le jeu de la Direction Générale, pour faire avaler la pilule amère de la fusion.

Pépé Déhat : Justement, certains se demandent quelle sont vos intentions  politiques, et comment vous vous situez par rapport à la DG, par rapport aux syndicats …

Noèle O : Ceux qui se posent ces questions font en réalité une confusion : ce site n’est pas une tribune politique ou syndicale ; ce n’est même pas un journal d’opinion. Notre ambition est d’informer, de permettre à chacun de se faire sa propre opinion, et d’en débattre avec les collègues.

Paco T : Notre seule base politique, c’est, je dirais, un certaine idée de la solidarité, qui permet de discerner les choses essentielles et de dépasser les inévitables tensions, quand se mélangent des cultures professionnelles aussi éloignées l’une de l’autre. Heureusement, il y a l’humour, qui aide à surmonter pas mal de difficultés !

Pépé Déhat : Quels sont vos rapports avec les syndicats ?

Noèle O : « La fusion pour les nuls » n’a pas vocation à concurrencer les sites syndicaux. Il y a déjà 9 syndicats dans Pôle emploi, inutile d’en créer un dixième ! Mais nous ne sommes pas non plus le site des non-syndiqués. Nous respectons les syndicats, tous les syndicats sans exception. Nous ne reproduisons que les appels unitaires. Quand l’intersyndicale est coupée en deux, comme le 8 janvier, nous reproduisons côte à côte les deux appels. Des collègues qui défendent les valeurs d’humanisme et de solidarité, il y en a  dans tous les syndicats, et aussi parmi les non-syndiqués.

Pépé Déhat : On observe sur le site des commentaires très acides vis à vis des collègues de l’autre institution. Vous intervenez rarement dans les commentaires. Pourquoi ?

Noèle O : Oui, nous avons fait le choix d’intervenir le moins possible, et de laisser une totale liberté d’expression aux lecteurs, même quand parfois ils racontent de grosses bêtises.

Paco T : Et il en a, de grosses bêtises, dans les commentaires ! Quand je lis des jugements péremptoires, voire méprisants, vis à vis des ex-assédic, j’ai envie de bondir. Et Noèle, de son côté, est tentée d’intervenir quand elle lit des énormités vis à vis des ex-anpe. Mais bon ! tout ceci finit par s’équilibrer. C’est ce que nous allons tous vivre dans les sites mixtes de Pôle emploi : au début beaucoup d’incompréhension, et puis, progressivement, une nouvelle culture va se forger et de nouvelles solidarités. C’est ça qui sera intéressant à observer.

Pépé Déhat : Beaucoup se demandent pourquoi vous restez anonymes, et voudraient savoir qui vous êtes réellement.

Noèle O : Nous tenons absolument à rester anonymes. Et ceci pour plusieurs raisons. L’anonymat nous garantit une liberté d’expression. Liberté vis à vis de la Direction, bien sûr, mais aussi vis à vis de tous les groupes de pression, et même des simples collègues qui chercheraient à nous instrumentaliser. Mais il y a plus : notre anonymat garantit l’anonymat du lecteur et de celui qui souhaite faire des commentaires. C’est un phénomène bien connu dans le domaine des nouvelles technologies de l'information:  l’anonymat réciproque incite à se confier d’avantage. Par exemple il y a des cadres de Pôle emploi, parfois à un niveau assez élevé, qui sont très amusés par la liberté de ton de « la fusion pour les nuls ». Sous couvert d’un pseudonyme ils acceptent de se confier  à Noèle Obalkhon et  Paco Thyzon, parce qu’ils savent que l’anonymat sera absolument respecté de part et d’autre.

Paco T : C’est la même chose pour les syndicalistes. Certains acceptent de nous donner des informations très rapides, par exemple sur les négociations en cours, parce qu’ils nous font confiance sur ce point.

Pépé Déhat : Vos articles sont toujours très documentés, et renvoient souvent à des textes assez austères. Pourquoi ce choix ?

Noèle O : C’est pour nous une exigence essentielle. Comme je l’ai dit auparavant, notre site n’est pas un média d’opinion. Nous ne cherchons pas à propager des « coups de gueule » ou des billets d’humeur. Simplement des informations. Et il se trouve que l’internet est un média redoutable pour propager toutes sortes de rumeurs, même les plus fantaisistes. C’est pourquoi nous nous sommes fixés une règle absolue : étayer toutes nos informations par des sources vérifiables.

Pépé Déhat : Pour terminer cette interview, une question plus personnelle. Vous êtes ensemble sur le site ; l’êtes-vous aussi à la ville ?

Paco T : Non (rires), nous ne sommes que de bons camarades, et désormais collègues. Mais nos conjoints respectifs sont très jaloux … du temps que nous passons ensemble pour la rédaction des articles. Car mine de rien, ce temps est considérable.

Noèle O : Votre question est intéressante d’une manière plus générale : avec la mixité des équipes, il y aura forcément des histoires d’amour, des couples assédic-anpe qui vont peut-être se marier et faire des enfants ensemble. Il parait que la rencontre sur le lieu de travail est la cause la plus fréquente de mariage …

Pépé Déhat : Oui, le taux de mariages mixtes est d’ailleurs un indicateur intéressant à observer dans tous les mélanges de population. Notre journal « La Gazette de Trüchtersheim-sur-Mer » se fera un plaisir d’annoncer le premier mariage d’amour entre une ex-anpe et un ex-assédic. Merci Noèle et merci Paco d’avoir répondu à nos questions.


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31 janvier 2009 6 31 /01 /janvier /2009 18:32
Sale temps pour l'emploi !
45 000 chômeurs de plus en décembre.

Manifestants lors de la grève du 29 janvier 2009 à Paris

 

 

Chômage: les chiffres de lundi seront "mauvais", prévient Wauquiez

TOULOUSE (AFP) — Le secrétaire d'Etat à l'Emploi, Laurent Wauquiez, a déclaré vendredi, lors d'un déplacement à Toulouse, que les chiffres sur le nombre de chômeurs inscrits à l'ANPE, qui n'ont pu être publiés jeudi, le seront lundi et a averti qu'ils seront "mauvais".

"On rentre dans une période de crise dure, ça se voit au niveau des chiffres de l'emploi : on va avoir des mauvais chiffres", a déclaré le secrétaire d'Etat. Il a ajouté que "les chiffres seront publiés lundi" en fin de journée.

La publication du nombre de chômeurs inscrits à l'ANPE en décembre, qui devait intervenir jeudi, avait été annulée en raison d'un mouvement de protestation des statisticiens en grève contre leur délocalisation prévue à Metz.


M. Wauquiez s'exprimait alors qu'il visitait une usine de l'entreprise agro-alimentaire 3A groupe, et avant de se rendre dans une agence de Pôle emploi (nouvel organisme résultant de la fusion ANPE-Assedic) à Colomiers


En novembre, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits à l'ANPE en catégorie 1 (personnes cherchant un emploi à temps plein en CDI et n'ayant pas travaillé plus de 78 heures dans le mois écoulé) a fait un bond mensuel de 64.000 inscrits supplémentaires (+3,2%), et de 8,5% sur un an, pour s'établir à 2.068.500.

Cette hausse mensuelle, calculée en données corrigées des variations saisonnières (CVS), était la septième consécutive et la plus forte depuis le début de l'année.


Copyright © 2009 AFP.

  • 45.000 chômeurs de plus inscrits à l'ANPE en décembre, selon LCI

    01/02/2009-[22:22] - AFP

    PARIS, 1 fév 2009 (AFP) - Le nombre de chômeurs inscrits à l’ANPE en décembre, qui doit être annoncé lundi à 18H00, augmenterait de 45 000 par rapport à novembre, a affirmé dimanche soir la chaîne de télévision LCI. Au ministère de l’Economie et de l’Emploi, on s’est refusé à tout commentaire dans l’attente de la publication des chiffres. La ministre, Christine Lagarde, avait déclaré vendredi que "le chiffre du chômage en France sera, comme dans les autres pays, mauvais". "Je ne pense pas qu’il soit aussi mauvais que le dernier mois, mais ce ne sera évidemment pas un bon chiffre", avait-t-elle ajouté. En novembre, le nombre de demandeurs d’emplois inscrits à l’ANPE en catégorie 1 - personnes à la recherche d’un emploi à temps plein et à durée indéterminée - avait bondi de 64.000 à 2.068.500, augmentant de 3,2% par rapport à octobre et de 8,5% sur un an. Sur les onze premiers mois de 2008, le nombre d’inscrits à l’ANPE en catégorie 1 a crû de 171.200, de sorte que la hausse pourrait dépasser 200.000 sur l’année. En 1993, période de la précédente récession, elle s’était élevée à 246.100. Le nombre de chômeurs en catégorie 1 est repassé en octobre au-dessus de la barre symbolique des deux millions, pour la première fois depuis avril 2007. La publication des chiffres de décembre, qui devait intervenir jeudi en fin d’après-midi, avait été reportée pour cause de mouvement social des statisticiens en grève contre leur délocalisation prévue à Metz.


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31 janvier 2009 6 31 /01 /janvier /2009 01:21

Pipôle story:
buzz pour un couvre-chef








Outre le couac du serment, on n'a retenu qu'une chose de la cérémonie d'investiture de Barack Obama: le chapeau d'Aretha Franklin. La "reine de la soul", venue entonner America the Beautiful, était en effet affublée d'un très improbable couvre-chef: un calot de feutre surmonté d'un gigantesque noeud, lui-même orné de brillants (photo KEYSTONE).



Le chapeau a essaimé sur la Toile, suscitant une logorrhée de commentaires. Et tous n'ont pas trouvé l'accessoire de très bon goût, la "reine de la soul" étant même au passage (re-)couronnée "reine d'Angleterre"...


Le site Buzzfeed a même sorti une petite image du couvre-chef à coller sur n'importe quelle photo via Photoshop. Exemples parmi d'autres, Oussama Ben Laden, Tupac, Napoléon et même l'Airbus A320 de l'Hudson se retrouvent coiffés du galurin.

Reportage de notre cousine d'Amérique Baraka Obhalkon : link



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29 janvier 2009 4 29 /01 /janvier /2009 18:45
Chiffres provisoires:
plus de 11 000 grévistes, plus de 130 sites fermés.

Une mobilisation plus importante que pour la grève du 5 janvier.






REGIONS  /  Effectifs  /  nombre grévistes /   pourcentage grévistes   /  Sites fermés

                 
               
Alsace                        1049 salariés,   217  grévistes soit  20,69%    4 sites fermés
Aquitaine                     2019 
salariés    800 grévistes soit 39,62%      18 sites fermés
Auvergne                       831  salariés     274 grévistes soit 32,97%      5 sites fermés
Basse Normandie       939  salariés      310 grévistes soit  33,01%       5 sites fermés
Bourgogne                   1019  salariés     266  grévistes soit 26,10%        4 sites fermés
Bretagne                      1862  salariés     668  grévistes soit  35,88%         6 sites fermés
Centre                           1547 salariés     345  grévistes soit  22,30%       0 site fermé
Champagne-Ardenne    933  salariés     286  grévistes soit  30,65%       3 sites fermés
Corse                              232 salariés      72 grévistes soit  31,03%             2 sites fermés
DSI                                   1088 salariés     92 grévistes soit  8,46%             0
Franche-Comté               714 
salariés      218 grévistes soit 30,53%   
Haute Normandie            1283
salariés      316  grévistes soit 24,63%        0
Ile-de-France                    7520
salariés     1997 grévistes soit 26,56%      19 sites fermés
Languedoc-Roussillon    1777 salariés      524 grévistes soit 29,49%          4 sites fermés
Limousin                            420  salariés     123  grévistes soit  29,29%           9 sites fermés
Lorraine                            1455 salariés    320  grévistes soit  21,99%          1 site fermé
Midi-Pyrénées                  1743 salariés     749 grévistes soit 42,97%           6 sites fermés
Nord-Pas-de-Calais         2788 salariés   371 grévistes soit 13,31%             2 sites fermés
PACA                                3550 salariés    929  grévistes soit  26,17%          11 sites fermés
Pays-de-Loire                   2126  salariés    797 grévistes soit 37,49%            8 sites fermés
Picardie                             1179  salariés    65  grévistes soit  5,51%              2 sites fermés
Poitou-Charentes              1085 salariés    331 grévistes soit 30,51%           4 sites fermés
Pôle emploi services           659  salariés   89 grévistes soit  13,51%                0
Rhône-Alpes                      3925
salariés    668  grévistes soit 17,02%        15 sites fermés
Siège                                    1158 salariés  68 grévistes soit  5,87%                    0
Guadeloupe               
Guyane               
Martinique               
Réunion                               839 
salariés  218 grévistes soit  25,98%             3 sites fermés
Saint Pierre et Miquelon       5 salariés                                          0,00%   
   
TOTAL                     43 745
salariés  11 113  grévistes soit 25,40%   131 sites fermés





Pôle emploi présent dans les manifestations

                             

 
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29 janvier 2009 4 29 /01 /janvier /2009 00:16
Le profil des nouveaux conseillers



C'est parti ! L'embauche des premiers conseillers de Pôle emploi est en marche. Des offres d'emploi fleurissent dans diverses régions, et notamment en Ile de France. L'examen de ces offres d'emploi est instructif: on y découvre la description du poste de travail résumée en 4 lignes, les pré-requis pour l'embauche, ainsi que le temps de travail et le salaire.

La description du poste de travail est variable selon les régions. Le conseil aux entreprises est toujours cité en premier, suivi du service aux demandeurs d'emploi (indemnisation et placement). Sur certaines offres on insiste sur les droits et devoirs du demandeur d'emploi, tandis que sur d'autres on cite les autres missions confiées à Pôle emploi par la loi du 13 février 2008: orientation professionnelle, aide aux actifs, aide aux personnes en situation de précarité.

Exemple 1: Aubervilliers

VOUS CONSEILLEZ LES ENTREPRISES DANS LEURS RECRUTEMENTS EN PROPOSANT PROFILS ET SERVICES ADAPTES. VOUS INSTRUISEZ LE DOSSIER D' INDEMNISATION DU DEMANDEUR D'EMPLOI ET ASSUREZ SON SUIVI PERSONNALISE JUSQU'A SON RETOUR A L'EMPLOI. VOUS INFORMEZ SUR SES DROITS ET DEVOIRS.

Exemple 2: Thiers

VOUS AVEZ POUR MISSION DE CONSEILLERET ACCOMPAGNER LES ENTREPRISES DANS TOUS LEURS PROJETS DE RECRUTEMENT; ACCOMPAGNER, INDEMNISER ET ORIENTER LES CHERCHEURS D'EMPLOI; ACCOMPAGNERLES PERSONNES EN ACTIVITE QUI SOUHAITENT EVOLUER PROFESSIONNELLEMENT, OULES SALARIES EN SITUATION PRECAIRE.

Les pré-requis sont toujours identiques: Bac + 2  ou sinon  2 ans d'expérience professionnelle similaire.

Permis B souhaité.
Parfois: connaissance traitement de texte.

Le temps de travail indiqué est soit 35H soit 38H selon les offres.

Le salaire annuel: 23 000 euros, ou "entre 22 000 et 24 000 euros"

Remarque 1: ce salaire de 23 000 euros correspond à l'indice 170  de la convention collective de l'assurance chômage:
[(170 x 7,6536) + 282,27] x 14,52 = 22 990 €  

Remarque 2: on note dans de nombreuses agences un certain malaise des conseillers ex-anpe chargés de traiter des offres de conseillers avec un salaire supérieur au leur.

Merci à Paul Hochon qui nous informe sur les modalités de recrutement appliquées en Ile de France:
"Vous trouverez ci-dessous les grandes lignes de la procédure de recrutement en Ile-de-France.
Offre d’emploi
L’offre d’emploi (voir document en pièce jointe) est une offre nationale et elle doit être diffusée sur www.pole-emploi.fr par chaque pôle concerné par cette vague de recrutement. Vous ne devrez y apporter aucune modification.
Pré-sélection
Suite à la diffusion de l’offre et à la demande du candidat, l’équipe RH dédiée au recrutement lui enverra un dossier de candidature. A réception en Direction Régionale, ce dossier sera rendu anonyme. Les candidats seront donc présélectionnés par les RH sur dossier de candidature anonyme.
Entretien
La méthode de sélection est l’évaluation du dossier puis l’entretien, complété par une mise en situation pratique.
Il reviendra donc à la DRH de sélectionner les candidats et de vous en présenter un. Si vous deviez refuser ce candidat, il vous faudra transmettre un compte- rendu argumenté et objectivé des motifs de votre décision. Dans ce cas, la DRH proposera un autre candidat.
L’équipe RH Ile-de-France reste à votre disposition pour répondre à vos questions.
"

LIEN POUR LES AUDITEURS DE FRANCE-INFO: article du 19 février: link


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27 janvier 2009 2 27 /01 /janvier /2009 22:53

La décentralisation intégrale des jobcenters danois (Courrier Danemark du 8 décembre 2008)

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Attendue pour la semaine prochaine, l’adoption de la Loi de Finances 2009 ne sera sans doute commentée qu’à travers le prisme de la crise financière. Sous pression, le gouvernement danois a finalement consenti 2 milliards d’€ de dépenses supplémentaires. Mais la principale mesure annoncée est d’une toute autre nature. Elle concerne l’évolution du modèle de flexicurité à travers la “communalisation” intégrale, à compter du 1er août 2009, de la gestion des jobcenters issus de la réforme des collectivités territoriales.


Cette dernière, entrée en vigueur au 1er janvier 2007, avait débouché sur la mise en place de 91 jobcenters réunissant pour la première fois en un même lieu des employés des communes, chargés du suivi des demandeurs d’emploi non assurés contre le chômage, et des employés d’Etat, chargés, en coopération avec les caisses d’assurance chômage, du suivi de ceux (la grande majorité) assurés contre la perte de leur emploi. 14 des 91 jobcenters avaient alors été désignés comme des jobcenters “pilotes” dans la mesure où leur gestion avait été confiée aux seules communes concernées.


La décision du gouvernement d’attribuer la responsabilité de la gestion de tous les jobcenters aux seuls employés des communes et de désengager l’Etat du financement des allocations chômage n’est donc pas vraiment une surprise (1). Mais une fois n’est pas coûtume, elle n’a fait l’objet d’aucune négociation, devançant les pourparlers prévus à ce sujet avec les partenaires sociaux en 2010. Un empressement qui s’explique par l’ampleur des défis à venir en termes d’emploi mais aussi par l’échec récent des négociations entourant l’assurance chômage.

Le gouvernement souhaitait en effet abaisser la durée de perception des allocations chômage de 4 à 2 ans mais a été contraint de faire marche arrière au vu de la compensation sous forme d’une hausse des allocations chômage demandée par les partenaires sociaux et par certains partis politiques. Imposer dès 2009 une décentralisation intégrale de la gestion des jobcenters est donc une manière pour le gouvernement de garder l’initiative dans le domaine de l’emploi et de faire évoluer le modèle de flexicurité avant les incertitudes liées à la publication, d’ici juin 2009, des conclusions de la commission sur l’emploi (2).

La décision du gouvernement est basée sur deux principes. Celui de proximité du service, à la base d’une réforme des collectivités territoriales de 2007 qui avait renforcé les prérogatives des communes, et celui de rationalisation, puisque les jobcenters disposeront désormais d’une direction unique et d’un seul système administratif et informatique. Le gouvernement insiste également sur le fait que les communes étant désormais tenues de financer les allocations chômage, elles sont clairement incitées à faire de leur mieux afin de réduire le nombre de demandeurs d’emploi (3).

Bien que le gouvernement promette une supervision régionale et étatique renforcée de l’ensemble du système de l’emploi, les syndicats s’opposent aujourd’hui à ce projet, soulignant les inégalités constatées au sein des 98 communes danoises (en dépit d’un système de redistribution des communes riches vers les communes les plus pauvres) et le risque qu’en cas de hausse du chômage, certains postes budgétaires clés doivent en subir les conséquences.

Mais ce que craignent vraiment les syndicats, c’est que cette décision ouvre la voie à une remise en cause des responsabilités aujourd’hui assumées par les caisses d’assurance chômage en termes de suivi des demandeurs d’emploi. Des responsabilités pourtant élargies par l’accord sur l’Etat-Providence de 2006.


Ces évènements amènent les remarques suivantes:

Il semble encore une fois nécessaire de préciser que dans le contexte danois, il est hors de question de tendre vers une fusion entre jobcenters et caisses d’assurance chômage, au motif que les premiers doivent exclusivement se concentrer sur le suivi des chômeurs. Le moins que l’on puisse dire est que ce choix s’est jusqu’ici avéré judicieux…

La fusion ANPE-Unedic ne pouvait pas intervenir à un plus mauvais moment. La mise en place des jobcenters danois au 1er janvier 2007 a ainsi donné lieu à une période de flottement, heureusement sans grande conséquence au vu du contexte favorable constaté alors sur le marché de l’emploi. Il n’en va pas de même dans notre pays, Pôle Emploi étant loin d’être opérationnel et devant faire face à une forte montée du nombre de chômeurs, ce qui n’augure rien de bon…


Pour découvrir la suite de l'article et le site de Courrier Danemark, cliquez ICI: link

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25 janvier 2009 7 25 /01 /janvier /2009 10:06
Aujourd'hui 26 janvier, jour de la Sainte Paule, "la fusion pour les nuls" est en mesure de vous annoncer un grand miracle: en pleine période de polémiques au sujet de la signature des accords transitoires, l'ensemble des syndicats de Pôle emploi (sans exception) appellent à la grève le même jour: ce sera jeudi prochain.


Appel du 29 janvier 2009

Déclaration commune de propositions et revendications

des organisations syndicales
CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNSA


La crise économique amplifiée par la crise financière internationale touche durement une
grande partie des salariés dans leurs emplois et leurs revenus. Alors qu’ils n’en sont en rien
responsables, les salariés, demandeurs d’emploi et retraités, sont les premières victimes de cette crise. Elle menace l’avenir des jeunes, met à mal la cohésion sociale et les solidarités ; elle accroît les inégalités et les risques de précarité.

Les seules lois du marché ne peuvent régler tous les problèmes. Face à cette situation et considérant qu’il est de leur responsabilité d’agir en commun, en particulier lors de la journée du 29 janvier, pour obtenir des mesures favorables aux salariés, les organisations syndicales CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNSA ont
décidé d’interpeller les entreprises, le patronat et l’Etat.

Surmonter la crise implique des mesures urgentes en faveur de l’emploi, des émunérations
et des politiques publiques intégrées dans une politique de relance économique.

1 – Donner la priorité au maintien des emplois dans un contexte de crise économique

De nombreuses entreprises mettent la pression sur les sous-traitants et fournisseurs faisant
supporter à leurs salariés blocages de rémunérations et pertes d’emplois. Par ailleurs, des
salariés sont contraints à des durées du travail élevées, tandis que les salariés temporaires, en intérim ou en CDD, sont les premiers à faire les frais des baisses d’activité. Des entreprises utilisent la crise pour opérer des restructurations tout en maintenant la rémunération de leurs actionnaires. C’est intolérable et inadmissible.
Les entreprises confrontées aux baisses d’activité utilisent des mesures de sauvegarde
d’emplois comme le chômage partiel, les jours de RTT ou de congés… Toutes ces mesures doivent être négociées dans l’objectif de préserver l’emploi et les salaires. Les aides publiques doivent aussi y être conditionnées. Les entreprises doivent améliorer
l’indemnisation du chômage partiel et tous les salariés doivent pouvoir en bénéficier. Ces
périodes de baisse d’activité doivent être utilisées pour développer la formation
professionnelle et renforcer les compétences des salariés.

Dans toutes les entreprises, quelle que soit leur situation, c’est notamment en investissant
dans la formation et le travail qualifiant et en réduisant la précarité que la performance sera
assurée.

Dans la fonction et les entreprises publiques, il est indispensable de répondre aux besoins
de notre société et de la population et de leur attribuer les moyens nécessaires. Dès 2009, le gouvernement doit renoncer aux 30.000 suppressions de postes. Il faut abandonner une
politique aveugle de suppression d’emplois et penser autrement l’évolution des services
publics dont la qualité et l’emploi constituent une question centrale.
La situation des salariés précaires du public appelle des mesures de justice sociale.

2 – Politiques salariales : améliorer le pouvoir d’achat, réduire les inégalités

Les exigences des actionnaires ont conduit, dans beaucoup d’entreprises, à l’accroissement des inégalités. Elles se sont aussi traduites par une redistribution des richesses privilégiant le versement de dividendes au détriment des salaires et de l’investissement.
Dans les branches, les entreprises, les fonctions publiques, les négociations salariales
doivent assurer au moins un maintien du pouvoir d’achat et une réduction des inégalités.
Les allégements de cotisations sociales doivent être conditionnés à la conclusion d’accords salariaux

3- Orienter la relance économique vers l’emploi et le pouvoir d’achat.

Il est de la responsabilité de l’Etat et de l’Union Européenne de décider de politiques
d’interventions publiques coordonnée favorisant une relance économique. Celles-ci doivent
viser à la fois :
-   Une relance par la consommation en améliorant le pouvoir d’achat, en priorité des
revenus les plus modestes parmi lesquels de nombreux salariés, demandeurs
d’emploi, retraités et bénéficiaires de minima sociaux.
-   Une politique de développement de logement social à la hauteur de l’urgence, un
encadrement des loyers et un accès au crédit dans des conditions excluant les taux
usuraires.
-   Une protection sociale (santé, retraite…) dans un cadre collectif et solidaire
-   Des investissements ciblés, en particulier en matière d’infrastructures,
d’équipements publics et de services publics, en favorisant la recherche, le développement, l’éducation et la formation.
Les investissements publics et privés doivent notamment être orientés en faveur
d’une économie du développement durable mettant en oeuvre les principes adoptés
au Grenelle de l’Environnement.
-   Toute aide accordée à une entreprise doit être ciblée et faire l’objet de
contreparties. Elle doit être conditionnée à des exigences sociales, en particulier en
matière d’emploi. Elle doit faire l’objet d’une information et d’un avis préalable des
élus représentant les salariés. Dans le cas spécifique du secteur bancaire, l’utilisation
des aides publiques doit donner lieu à un contrôle direct par l’Etat.

4 – Préserver et améliorer les garanties collectives

Les conditions de vie et de travail pour les salariés des secteurs privé et public,
passent par l’amélioration du cadre collectif. C’est pourquoi il faut :
-   abroger les dispositifs légaux qui ont conduit à remettre en cause la réduction du
temps de travail
-   retirer la proposition de loi sur le travail du dimanche.
-   respecter le dialogue social sur tous les projets et propositions de loi qui touchent à la
réglementation du travail.
-   face à la révision générale des politiques publiques (RGPP), mettre en oeuvre des
réformes porteuses de progrès social

5 – Réglementer la sphère financière internationale

Cette réglementation doit mettre un terme à la spéculation, aux paradis fiscaux, à l’opacité
du système financier international et encadrer les mouvements de capitaux. L’Union
européenne doit être au premier plan pour l’exiger.

Il faut aussi imposer le respect des droits fondamentaux et sociaux et des normes
internationales de l’OIT dans tous les échanges internationaux. L’aide publique au
développement doit être maintenue et améliorer. C’est ce que demande le mouvement
syndical international




Le SNAP Pôle emploi nous signale qu'il appelle également à la grève du 29 janvier (voir leur site)

Les associations de chômeurs AC ! (Agir ensemble contre le chômage) et MNCP (Mouvement national des chômeurs et précaires) s'associent également à la mobilisation du 29 janvier.


Mais eux ne croient pas à la protection de Ste Paule contre le décret sur l'ORE (Offre raisonnable d'emploi)


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